Cinq morceaux, 21 minutes de musique, mais le EP par qui tout est arrivé ! Les fans du groupe ne le savent que trop : Ghost Town (et sa pochette-culte de gargouille) a donné le ton au style "R.E.M.".
Nous sommes en 1981 et la bande à Michael Stipe enregistre cet EP pour la maison de disques I.R.S. Records. Alors que le groupe est moyennement ravi de ce premier tir, les critiques et le public en décidèrent différemment en offrant des retours plus que positifs à ce Ghost Town.
C'est d'ailleurs grâce à cet EP que R.E.M. s'est vu en quelque sorte consolider son contrat avec I.R.S. Record, avec laquelle le groupe travaillera sur l'excellent Murmur , puis l'étonnant Reckoning en 1984, et le très bon Fables of reconstruction . A noter au passage que Mumur existe également en version Studio Master 24-bit/.192 kHz par chez nous.
Grâce à Ghost Town, R.E.M. s'est fait connaître et a pu s'émanciper en tentant de ne pas se laisser embrigader dans les contraintes liées au fait que I.R.S. a tenté d'imposer au groupe le producteur à succès Stephen Hague...
Musicalement, pour les personnes qui ne connaîtraient pas cet EP mythique - qui n'existait qu'en vinyle noir ou bleu -, il recèle toute l'essence du groupe : textes qui sont loin d'être conventionnels, dynamisme du jeu, fougue de Sir Stipe, et une en entrée en matière spectaculaire avec le morceau 1.000.000 !
Nous nous sommes donc fait une joie sincère de l'écouter à plusieurs reprises en Studio Master 24 bits/192 kHz, et ce, via un baladeur Astell&Kern AK120 + casque Denon AH-D7100, un duo de talents.
Ce que Qobuz en pense :
Comme à "chaque fois", nos écoutes font ressortir telle ou telle caractéristique technico-musicale issue du mastering 24 bits. Dans le cas présent, la bande-mère analogique a été transférée en numérique avec un talent certain. Pourquoi ? Parce que justement on entend clairement la prise de son analogique, et non pas un battement binaire électronique qui aurait pu rendre la musique froide.
A dire vrai, c'est définitivement la morceau 1.000.000 qui ouvre le EP qui nous a botté les trompes d'Eustache. On y trouve tout ce qui nous réjouit : étonnante stéréo, très belle dynamique (l'ensemble est comme libéré), excellente retranscription des fûts de la batterie, et la voix de Michael Stipe, claire, chaude....analogique. Pour les amateurs de ce groupe, et de ce type de prise de son authentique, on peut écrire que tout y est.
Le morceau Boxcars, avec sa stéréo de guitares largement détachées, développe également une vérité sonore crue qui séduit immédiatement à l'écoute. Quant à Gardening the night, Qobuz Hi-Fi Guide n'est pas non plus resté de marbre devant une stéréo travaillée, insoupçonnée même, ainsi que par une retranscription qui, si elle peut parfois passée par non "super définie" pour du 192 kHz, est principalement signifiée par sa dynamique et l'ouverture de la scène sonore.
Strumble est une petite perle à l'écoute, avec sa batterie hyper nette, ses effets dans la prise de son des fûts, et la clarté de la voix de Michael Stipe (qui se balade en Stéréo !). C'est un régal d'écouter ce morceau avec un tel confort, avec cette sensation analogique préservée et cette dynamique enjouée.
Les instruments de mesures techniques sont une chose, les écoutes en sont une autre, et dans le cas de Ghost Town, notre cellule de qualité a remarqué une belle tenue dans le spectre audio, confirmée par des écoutes de cet EP culte qui dénotent une vérité inespérée pour cet album enregistré en 1981.
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PP Garcia pour Qobuz
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