Le violoniste virtuose consacre son nouvel album à Bach père et fils...

Avec un brin de provocation visuelle, le violoniste (et, pour son nouvel enregistrement, aussi altiste) serbe Nemanja Radulović semble avoir prêté ses cheveux à son archet en guise de mèche : l’aspect tantinet people de l’apparence de l’artiste ne doit en rien cacher l’artiste : Radulović est un excellent violoniste et altiste, ainsi qu’il le prouve une fois de plus avec cet album consacré à Bach père et fils. Ou plutôt : à Jean Sébastien Bach et à Henri Casadesus, puisque l’on sait désormais que le « Concerto pour alto en ut mineur de Jean Chrétien Bach » est en fait un très pastiche signé – ou, en vérité : pas signé du tout ! – de la plume dudit Casadesus. Radulović explore ces répertoires avec son habituelle fougue, son romantisme échevelé, assez loin des habitudes instituées par les baroqueux, mais tout aussi loin des romantismes un peu hyper-philharmoniques hérités de l’immédiat après-guerre. Autrement dit, vous entendrez ces œuvres telles que vous ne les avez sans doute jamais entendues. On pourra également un arrangement pour violon et cordes de la célèbre Toccata et fugue en ré mineur – dont il est admis de nos jours qu’elle est sans doute elle-même une transcription pour orgue d’une pièce initialement conçue pour le violon, seul ou pas ; ainsi que de l’Air de la Suite en ré, là encore pour violon solo et cordes.

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