Songwriter comme son illustre père, le fils de Steve Earle est décédé ce week-end à l'âge de 38 ans…

Porter le nom d’Earle n’était déjà pas facile. Y ajouter le prénom Townes – référence à l’intouchable Townes Van Zandt – plaçait la barre encore plus haut. Mais au fil des ans et des albums, Justin Townes Earle avait réussi à imposer ce nom et surtout ses prénoms sans finalement chercher à lutter contre eux. Tranquillement. Sans prétention… Et The Saint Of Lost Causes que le fils de Steve Earle avait publié en 2019 s’inscrivait dans la continuité d’une carrière d’apparence nonchalante mais très solide niveau écriture et composition. L’américana de Justin Townes Earle qui s’est éteint le 23 août 2020 n’offrait aucune révolution mais restait invariablement touchante, poignante et surtout vraie…

Justin Townes Earle Performs "Harlem River Blues" on Letterman

tyler munro

Avec son assemblage mélancolique de rock’n’roll vintage, de blues râpeux, de folk de rue et de country alternative, The Saint Of Lost Causes, huitième et malheureusement ultime album du bonhomme, rappelait l’impeccable tenue de sa plume. Et que ce natif de Nashville évoquait son pays délabré et ses laissés-pour-compte ou son âme froissée (comme son géniteur, il a longtemps lutté contre des addictions à l’alcool et la drogue), Earle Junior chantait avec une sincérité qui prenait aux tripes. Impossible de ne pas penser à papa sur certains titres ou à Van Morrison sur d’autres (Frightened by the Sound). Mais c’était surtout à Justin Townes Earle que Justin Townes Earle faisait penser. C’était là l’essentiel…

Justin Townes Earle on the Steve Earle Show // SiriusXM // Outlaw Country

SiriusXM

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