Avec le guitariste Rob Luft, la chanteuse helvético-albanaise signe un album bouleversant mêlant jazz, musiques folkloriques, blues et chansons...

En 2018, Elina Duni plongeait dans le grand bain du solo. Ou du moins apposait pour la première fois son nom seul sur la pochette d’un album. Après deux disques à la tête d’un quartet plutôt estampillé jazz, la chanteuse de Tirana signait avec Partir publié chez ECM un magnifique recueil de pièces évoquant aussi bien l’amour que la perte et le départ, interprétant au piano, à la guitare et aux percussions, des œuvres provenant du folklore ou de la variété…

Avec Lost Ships publié il y a quelques jours, Duni poursuit sa collaboration avec le jeune guitariste britannique Rob Luft entamée en 2017. Le duo a réuni des chansons d’amour certes mais aussi des chansons d’exil et de souffrance. Les maux de la planète, qu’il s’agisse de drames migratoires ou de tragédies écologiques, trouvent dans les mélodies choisies, une caisse de résonance originale et émouvante. Comme une symphonie chambriste mêlant des textures méditerranéennes à des constructions jazz que le duo échafaude avec l’aide du pianiste et percussionniste anglais Fred Thomas et du bugliste suisse Matthieu Michel

Elina Duni/Rob Luft/Fred Thomas - Lost Ships

Elina Duni

Une ballade jazz, une chanson italienne (Bella Ci Dormi), un air folklorique albanais (Kur Më Del Në Derë et N’at Zaman) ou un standard popularisé par Frank Sinatra (I’m a Fool to Want You) ou Charles Aznavour (Hier encore), ces sources plurielles fusionnent grâce à l’expressivité de la voix d’Elina Duni, sorte de fado des Balkans, de blues européen jamais plombant, car toujours porteur d’espoir.

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