Musique Moderne
Les albums
2
albums triés par Date : du plus récent au moins récent et filtrés par BIS
A partir de :
HI-RES15,74 €
CD12,59 €
Respighi : Sinfonia drammatica & Belfagor Overture
John Neschling
Musique symphonique - Paru le 3 juin 2016 | BIS
Hi-Res
Livret
Distinctions
5 de Diapason
Alors que l’écrasante majorité des enregistrements orchestraux consacrés à Respighi sont les sempiternels Pins, Fontaines et Fêtes, John Neschling à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Liège explore un pan bien trop négligé du génial compositeur : sa Sinfonia drammatica, un somptueux ouvrage de 1913-1914 – juste avant les Fontaines qui le propulseraient à l’avant-scène mondiale – écrit pendant une période sombre de sa vie, sombre aussi pour la planète… D’aucuns lui reprochèrent de faire du Strauss italien, d’autres tout aussi stupides de trop italianiser Strauss. Le fait est que Respighi avait déjà trouvé son style personnel, mêlant la richissime orchestration de Strauss aux élans à l’italienne, dans une forme plutôt empruntée à Franck (traitement cyclique de la thématique, trois mouvements) pour un mélange qui lui serait propre et unique ! Mais l’inclassabilité d’une œuvre la relègue trop souvent dans l’ombre. Toujours est-il que la Sinfonia drammatica (1914) est un véritable bijou qu’il faut absolument, absolument (re)découvrir. Autre pièce négligée de Respighi, c’est Belfagor – initialement un opéra de 1920, duquel le compositeur tira une pièce orchestrale indépendante qui fut créée en 1926 par Klemperer, et ici présentée. Encore un chef-d’œuvre d’imagination orchestrale, que vient encore pimenter l’impression diabolique dégagée par le sulfureux personnage qu’est Belphégor, traité par Respighi d’une manière que n’aurait pas renié un Dukas ! © SM/Qobuz« [...] Œuvre de vastes proportions, la Sinfonia drammatica trouve en John Neschling un avocat inspiré [...] Cet orchestre profus [...] exige un interprète qui unisse souffle et énergie, varie l’expression sans ensabler l’élan, relance sans effort l’élan initial. Toutes choses que Neschling maîtrise depuis le départ avec un naturel aussi admirable que son sens du style respighien. [...] l’Ouverture Belfagor nous porte dans un monde fantastique avec ses bois stridents, ses contrastes abrupts, ses rythmes haletants. [...] Là encore, Neschling agence les climats comme un peintre ses couleurs. Ce cycle est décidément placé sous une bonne étoile.» (Diapason, septembre 2016 / Rémy Louis)
A partir de :
HI-RES15,74 €
CD12,59 €
George Butterworth: Orchestral Works & Works for Voice
Kriss Russman
Musique symphonique - Paru le 3 juin 2016 | BIS
Hi-Res
Livret
Distinctions
4 étoiles Classica
Fauché en 1916 lors de la Bataille de la Somme, George Butterworth avait tout ce qu’il fallait pour devenir l’un des compositeurs les plus fameux de son temps ; hélas, à l’âge de 31 ans seulement, il n’avait guère eu le temps de trop s’exprimer, d’autant moins qu’il avait abordé la musique assez tard et que, comble du sort, il avait détruit nombre de ses ouvrages inachevés avant de partir à la guerre, pensant les réviser une fois revenu mais, tragique précaution, préférant que les brouillons ne lui survivent pas s’il devait disparaître... Il ne nous reste donc de lui qu’une poignée de chefs-d’œuvre, parmi lesquels l’extraordinaire cycle de mélodies A Shropshire Lad, dont voici en première discographique la version orchestrée par Kriss Russman qui dirige d’ailleurs ici l’Orchestre de la BBC du Pays de Galles. Russman disposait, en termes de modèle, de l’unique cycle orchestré par le compositeur lui-même, Love Blows as the Wind Blows dont l’on découvre ici trois des quatre songs. En complément des mélodies, l’on pourra entendre aussi quelques ouvrages revisités par Russman – deux orchestrations et la réalisation d'une œuvre inachevée, la Fantaisie (dont le compositeur n'avait écrit que trois minutes de musique) ainsi que la merveilleuse Rhapsodie orchestrale que le compositeur a tissé autour du Shropshire Lad. © SM/Qobuz« [...] Kriss Russman s'est visiblement assimilé tous les éléments du style de l'auteur et sa version de cette fantaisie s'avère plus Butterworth que nature. Le chef d'orchestre Martin Yates en a lui aussi réalisé une version, deux fois plus longue, récemment enregistrée pour le label Dutton. Il est impossible de choisir car elles sont toutes deux conformes à ce que l'on aurait imaginé, Russman ajoutant au matériau du manuscrit des thèmes empruntés à d'autres œuvres comme la rhapsodie A Shropshire Lad, terminée en 1911. Cette dernière est l'un des sommets de la musique anglaise de cette époque. C'est un émouvant paysage de l'âme où se mêlent, étroitement imbriqués, l'évocation du pays (les collines de l'Ouest) et de juvéniles effusions amoureuses. Kriss Russman en donne une interprétation somptueuse, héroïque et virile. [...] le timbre un peu sourd et très raffiné de Rutherford s'accorde miraculeusement aux mélancoliques ondulations des collines, et la chaleur des cordes, l'éclat des cuivres de la formation galloise nous font partager l'engagement passionné de son chef.» (Classica, novembre 2016 / Michel Fleury)