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Mieczysław Weinberg

À la différence de bien des compositeurs d’Europe de l’est qui prirent leurs cliques et leurs claques pour s’exiler à l’ouest, Mieczysław Vajnberg (ou encore Weinberg, Vainberg, Vaynberg selon les translittérations, même si l’original polonais est bien Vajnberg, et comme il est né Polonais…) prit ses claques et ses cliques et s’exila en URSS. Il y prit d’ailleurs nombre de claques, en particulier lorsque la sinistre clique de Staline, Beria et leurs sicaires se mit en tête de l’accuser de « nationalisme bourgeois juif » et de le coller en prison, et seule l’intercession de Chostakovitch – qui prenait là un risque personnel considérable – lui sauva la vie ; l’indéfectible amitié entre les deux musiciens dura d’ailleurs jusqu’à la mort de l’aîné. Dès le début des années 1940, Vajnberg avait su se tailler un grand succès avec ses œuvres, dont certaines portaient sans doute encore la marque de Chostakovitch (qui l’admirait énormément), tandis que les années 1960 virent enfin sa consécration, sa musique jouée par les plus considérables artistes de son temps : David Oistrakh, Mstislav Rostropovitch, Leonid Kogan, Emil Gilels, Vladimir Fedosseïev, Kirill Kondrachine, Rudolf Barchaï, le Quatuor Borodine et tant d’autres. Il acheva un œuvre immense, avec quelque cinq cent compositions à son actif, dans plus ou moins tous les genres : une dizaine d’opéras dont une opérette, de la musique sacrée, vingt-deux symphonies dont une inachevée, quatre symphonies de chambre, deux sinfoniettas, plusieurs concertos (violon, violoncelle, flûte, trompette, clarinette), dix-sept quatuors à cordes, cinq sonates pour violon et piano, quatre sonates pour violoncelle et piano, de la musique de ballet, beaucoup de musiques de films et de dessins animés (une soixantaine, quand même), et même des pièces pour les spectacles de cirque, un genre alors bien mieux considéré en URSS puis en Russie que sous nos longitudes. Son style peut être rapproché de celui de Chostakovitch ou de Bartók, mais toujours avec sa griffe propre ainsi qu’une certaine incidence de la thématique folklorique juive. Hélas, le malheureux compositeur s’éteignit dans le dénuement en 1996, largement oublié, dépressif et frappé de la rare mais terrible maladie de Crohn. Mais heureusement, de plus en plus d’artistes d’aujourd’hui se saisissent de sa musique et permettent au public de découvrir un compositeur d’une immense richesse. © SM/Qobuz

Discographie

7 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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