Choc du Monde de la Musique

C'est à divers titres un jalon essentiel de l'histoire du disque. Il s'agit en effet de la réédition du premier disque homogène de Madrigaux, enregistré en 1992, qui a révélé le Concerto Italiano que venait de fonder Rinaldo Alessandrini. On cherchait jusque-là en vain une approche italienne convaincante d'un art si spécifique et hautement élaboré. D'un coup de maître, Alessandrini trouvait enfin le ton juste pour souligner la dramaturgie, les couleurs, la densité et la mise en scène de la langue que recèle l'art de Monteverdi. Et cela précisément avec le Sixième Livre, qui est le Livre de l'amour, le Livre de la mort.C’est une version à la fois très dépouillée en termes acoustiques – pas de réverbération, voix prises d’assez près, émission vocale très « lisse » avec un minimum de vibrato – et très riche en affects et émotions en tous genres. Cette publication de 1614 reprend, en partie, des œuvres écrites au cours des années précédentes, à commencer par le Lamento d’Ariane dans l’une des trois versions que l’on connaît de la plume du compositeur : un récit monodique à deux voix et basse continue (sans doute un extrait de l’opéra L’Arianna de 1608 qui, mille fois hélas, est aujourd’hui perdu), la présente réécriture sous forme madrigalesque à cinq voix, et une version monodique sacrée ultérieure. Suivent quelques madrigaux d’après Pétrarque, d’autres qu’Alessandrini accompagne d’un petit ensemble instrumental plutôt que de les donner « a capella », et le livre se referme sur un « dialogue à sept » (amusant oxymore ; en fait, les sept voix ne chantent pas toujours ensemble et souvent, deux voix se répondent des phrases plus complexes tandis que les autres assurent un complément harmonique, d’où peut-être le terme « dialogue »), le merveilleux Presso un fiume tranquillo, « Près d’un fleuve tranquille ». Fidèle aux habitudes d’interprétation de l’époque, Alessandrini et sa troupe prennent énormément de libertés rythmiques afin de souligner les accentuations du texte. © SM/Qobuz

Quatuors à cordes op.1 n°0 à n°6 & op.2 n°1, 2, 4 & 6 / Quatuor Buchberger

Quatuors à cordes op.17 / Quatuor Buchberger

Quintettes pour 2 violons, alto & 2 violoncelles, op. 18 n° 1 à 6 (G.283 à G.288) / La Magnifica Comunita (sur instruments anciens)

España, Six Feuilles d'album pour piano Op. 165 - Asturias - Cordoba - Cadiz - Granada - Castilla - Cuba - Mallorca - Sevilla - La Vega / Esteban Sanchez, piano

Musica callada (Musique du silence), 28 pièces brèves / Federico Mompou, piano

Cançons i danses - Canción de Cuna - Cants màgics - Paisajes / Federico Mompou, piano

Préludes - Variations sur un thème de Chopin - Trois variations - Dialogues - Souvenirs de l'Exposition / Federico Mompou, piano

Fantasía bética - Quatre pièces espagnoles - Pour le tombeau de Paul Dukas - Serenata andaluza - Nocturno - Vals capricho - Canción - Canto de los bateleros del Volga / Esteban Sanchez, piano

Requiem Op.48 (version pour grand orchestre) enregistré d'après la nouvelle édition révisée par Jean -Michel Nectoux. Edition Hamelle-Leduc, 1998

Oeuvres de J.S. Bach, J.C. Bach, J.M. Bach, Bernhard, Geist, Reincken, Fischer, Albert & Spahn - C. Mena, haute-contre - Riccercar Consort

Suites pour luth, BWV 995 & 996 - Partitas pour luth, BWV 997 & BWV1006a - Préludes, BWV 998 & 999 - Fugue, BWV 1000 / Hopkinson Smith, luth

Le baryton Emmanuel Bonnardot a débuté sa carrière au sein des Arts Florissants et s'est par la suite illustré dans le répertoire médiéval avec l'ensemble Gilles Binchois puis le trio Alla Francesca. Avec l'ensemble Obsidienne créé en 1993, il a enregistré de nombreux albums notamment chez Calliope et Opus 11. Phaia Music réédite judicieusement sa superbe version de la Messe de l'Homme Armé de Josquin Des Prés, enregistrée en l'an 2000, qui a reçu un Choc du Monde la Musique à sa sortie.