The Swinging Guitar of Tal Farlow (Original Jazz Sound)

Chronique

L’un des disques les plus emblématique son œuvre, The swinging guitar of Tal Farlow  marque l’apogée de la première période professionnelle (1954/1958) du guitariste. On peut y entendre un artiste arrivé à maturité, maîtrisant parfaitement son sujet, travaillant comme il l’entend avec une petite formation composée de Vinnie Burke (basse) et d'Eddie Costa (piano), deux musiciens rencontrés au cours de jam session, avec lesquels il a déjà eu l'occasion d'enregistrer (l'album précédent sobrement intitulé Tal ) .

Techniquement et musicalement au sommet, avec une production à la hauteur même s'il faut attendre les disques de 1960 pour la stéréo, Tal Farlow exprime ici un réel génie guitaristique. On retrouve au long des différentes plages tout les éléments de son style unique : les longues lignes en « single notes » parfaitement articulées s'accélérant parfois de façon vertigineuse (le chorus de « You can take that away from me » par  exemple), les grands écarts sur le manche qui lui ont valut le surnom de « the octopus » (la pieuvre) comme dans l'exposé en unissons du thème précédemment cité, ou encore l'incroyable originalité de son jeu solo en « chord melody » et notamment ses choix d'accords inhabituels (l'intro de « Like someone in love »).

Plus que de simples accompagnateurs, Eddie Costa et Vinnie Burke se distinguent par le bon goût de leur jeu, Costa prenant quelques beaux chorus (« Meteor ») et Burke assurant  toujours un soutien rythmique et harmonique impeccable. On sent une grande complicité entre les trois musiciens s'exprimant à merveille que ce soit sur les standards ou sur les compositions (dont « Meteor » très représentative du style de Tal Farlow)

Ce disque est donc un concentré de ce que Tal Farlow a fait de mieux. Il est à ce titre parfaitement recommandable pour les auditeurs souhaitant découvrir ce fantastique guitariste. Il est par ailleurs tout à fait dans la lignée des grands disques de guitare bebop de la deuxième moitié des années 50, on peut notamment lui trouver des points communs avec les productions  de Jimmy Raney.





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