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Diego Salamanca|S.L. Weiss, Pièces de luth

S.L. Weiss, Pièces de luth

Diego Salamanca

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Weiss se trouve à l’origine même de mon intérêt pour le luth et plus généralement pour la musique baroque. Ayant suivi une formation de guitariste, c’est par le biais de transcriptions que j’ai connu ce compositeur. Sa musique, tout comme celle d’autres grands luthistes tels que Francesco da Milano, John Dowland ou encore la musique de Jean-Sébastien Bach destinée au luth, m’a ouvert la voie d’un horizon nouveau et m’a conduit à me consacrer à son instrument. Weiss représente un pilier de mon parcours en tant que musicien et c’est donc tout naturellement que j’ai souhaité lui dédier mon premier enregistrement seul. Il est particulièrement difficile de choisir certaines pièces au détriment d’autres, tant sont nombreuses les pages qui mériteraient d’être gravées. C’est cela même qui explique sans doute la grande quantité d’enregistrements qui sont consacrés à Weiss. Après bien des réflexions, j’ai décidé d’enregistrer quelques-unes des pièces qui m’ont accompagné depuis que j’ai commencé à jouer du luth baroque, en puisant dans les deux principaux manuscrits. Le programme commence par l’Ouverture en si bémol majeur (SC4), qui compte parmi les quelques pièces qui figurent dans les deux manuscrits. Du manuscrit de Dresde j’ai souhaité enregistrer la Sonate en sol mineur (SC51) et, du manuscrit de Londres, j’ai choisi la Fantaisie en do mineur (SC9) et la Sonate en sol majeur (SC22). La Sonate en sol mineur (SC51) possède des caractéristiques formelles que l’on peut remarquer: elle n’a ni prélude qui lui soit clairement attaché ni sarabande, alors qu’il s’agit d’un des piliers de la suite de danse à la française. Bien entendu, étant donné le raffinement et le développement des pièces qui conservent encore des titres de danses malgré une structure très étirée, nous pourrions considérer que l’on est loin du carcan de la suite établi au xviie siècle. De même, le fait que d’autres pièces viennent intégrer à cette époque la suite ou la sonate (polonaises, paysannes, pièces de caractère et autres mouvements désignés uniquement par des tempos en italien) efface encore davantage les limites entre l’ancienne suite et les nouvelles formes. Cependant le socle de la suite à la française reste pour le moins tangible. Ayant fait le choix de combler le manque apparent d’un prélude, quoiqu’il ne soit pas totalement indispensable, j’ai agi à la manière des luthistes français, dont les manuscrits et même les publications gravées étaient organisés simplement par tonalité de sorte que l’on puisse choisir librement les pièces qui constitueraient la suite finalement exécutée: on avait alors le loisir de choisir tel prélude, telle allemande, telle courante, et ainsi de suite. La Sonate en sol mineur (SC51) sera donc introduite par le prélude de celle qui la précède immédiatement dans le manuscrit, écrite dans la même tonalité. Il s’agit d’un prélude figuré, assez bref, qui me semble convenir à la gravité et à la profondeur de cette sonate. On y retrouve des marques caractéristiques du langage de Weiss, et en particulier la trace des talents d’improvisateur qui l’ont rendu célèbre de son vivant. Le caractère de la Sonate en sol mineur m’a conduit également à y intégrer une sarabande, que j’ai empruntée à la Sonate en si bémol majeur (SC49) dont cette danse, grâce à un procédé habituel à Weiss, se trouve être dans la tonalité qui nous convient. En effet, lorsque la sonate est écrite en tonalité majeure, il est fréquent que la sarabande soit écrite dans la tonalité mineure relative: dans ce cas-ci, par exemple, la sarabande de la Sonate en si bémol se trouve être en sol mineur. On retrouve d’ailleurs un exemple de cette méthode dans la Sonate en sol majeur (SC22), dont la sarabande est en mi mineur. Par ailleurs, cette sonate nous offre d’autres exemples de l’évolution de la suite vers des formes plus étendues: en particulier le choix de remplacer l’allemande par une toccata et fugue, une forme assez peu fréquente dans le répertoire du luth, développant à la fois un style inspiré de l’improvisation et une écriture en contrepoint strict qui demande du compositeur une connaissance profonde de son instrument. Weiss est à la fois une école et un défi, tant musical qu’humain: il nous livre une mu - sique écrite loin des concessions de la facilité, une musique touchante, à la fois suffi - samment complexe pour retenir durablement l’attention et assez lisible pour émouvoir sincèrement, par-delà toute analyse.  © Diego Salamanca / Seulétoile

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S.L. Weiss, Pièces de luth

Diego Salamanca

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1
Ouverture en B-Flat Major, SC4
00:04:21

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

2
Sonate en G Minor, SC25: I. Prélude
00:00:37

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

3
Sonate en G Minor, SC51: II. Allemande
00:09:27

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

4
Sonate en G Minor, SC51: III. Courante
00:06:55

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

5
Sonate en G Minor, SC51: IV. Bourrée
00:03:22

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

6
Sonate en G Minor, SC51: V. Polonaise
00:02:27

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

7
Sonate en G Minor, SC49: VI. Sarabande
00:07:04

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

8
Sonate en G Minor, SC51: VII. Menuet
00:03:05

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

9
Sonate en G Minor, SC51: VIII. Presto
00:06:49

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

10
Fantaisie en C Minor, SC9
00:02:25

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

11
Sonate en G Major, SC22: I. Prélude
00:01:02

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

12
Sonate en G Major, SC22: II. Toccata et fugue
00:05:11

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

13
Sonate en G Major, CS22: III. Courante
00:04:26

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

14
Sonate en G Major, SC22: IV. Bourrée
00:03:00

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

15
Sonate en G Major, SC22: V. Sarabande
00:08:55

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

16
Sonate en G Major, SC22: VI. Menuet
00:02:39

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

17
Sonate en G Major, S22: VII. Allegro
00:05:27

Diego Salamanca, Luth - Silvius Leopold Weiss, Composer

2020 Seulétoile 2020 Diego Salamanca

Chronique

Weiss se trouve à l’origine même de mon intérêt pour le luth et plus généralement pour la musique baroque. Ayant suivi une formation de guitariste, c’est par le biais de transcriptions que j’ai connu ce compositeur. Sa musique, tout comme celle d’autres grands luthistes tels que Francesco da Milano, John Dowland ou encore la musique de Jean-Sébastien Bach destinée au luth, m’a ouvert la voie d’un horizon nouveau et m’a conduit à me consacrer à son instrument. Weiss représente un pilier de mon parcours en tant que musicien et c’est donc tout naturellement que j’ai souhaité lui dédier mon premier enregistrement seul. Il est particulièrement difficile de choisir certaines pièces au détriment d’autres, tant sont nombreuses les pages qui mériteraient d’être gravées. C’est cela même qui explique sans doute la grande quantité d’enregistrements qui sont consacrés à Weiss. Après bien des réflexions, j’ai décidé d’enregistrer quelques-unes des pièces qui m’ont accompagné depuis que j’ai commencé à jouer du luth baroque, en puisant dans les deux principaux manuscrits. Le programme commence par l’Ouverture en si bémol majeur (SC4), qui compte parmi les quelques pièces qui figurent dans les deux manuscrits. Du manuscrit de Dresde j’ai souhaité enregistrer la Sonate en sol mineur (SC51) et, du manuscrit de Londres, j’ai choisi la Fantaisie en do mineur (SC9) et la Sonate en sol majeur (SC22). La Sonate en sol mineur (SC51) possède des caractéristiques formelles que l’on peut remarquer: elle n’a ni prélude qui lui soit clairement attaché ni sarabande, alors qu’il s’agit d’un des piliers de la suite de danse à la française. Bien entendu, étant donné le raffinement et le développement des pièces qui conservent encore des titres de danses malgré une structure très étirée, nous pourrions considérer que l’on est loin du carcan de la suite établi au xviie siècle. De même, le fait que d’autres pièces viennent intégrer à cette époque la suite ou la sonate (polonaises, paysannes, pièces de caractère et autres mouvements désignés uniquement par des tempos en italien) efface encore davantage les limites entre l’ancienne suite et les nouvelles formes. Cependant le socle de la suite à la française reste pour le moins tangible. Ayant fait le choix de combler le manque apparent d’un prélude, quoiqu’il ne soit pas totalement indispensable, j’ai agi à la manière des luthistes français, dont les manuscrits et même les publications gravées étaient organisés simplement par tonalité de sorte que l’on puisse choisir librement les pièces qui constitueraient la suite finalement exécutée: on avait alors le loisir de choisir tel prélude, telle allemande, telle courante, et ainsi de suite. La Sonate en sol mineur (SC51) sera donc introduite par le prélude de celle qui la précède immédiatement dans le manuscrit, écrite dans la même tonalité. Il s’agit d’un prélude figuré, assez bref, qui me semble convenir à la gravité et à la profondeur de cette sonate. On y retrouve des marques caractéristiques du langage de Weiss, et en particulier la trace des talents d’improvisateur qui l’ont rendu célèbre de son vivant. Le caractère de la Sonate en sol mineur m’a conduit également à y intégrer une sarabande, que j’ai empruntée à la Sonate en si bémol majeur (SC49) dont cette danse, grâce à un procédé habituel à Weiss, se trouve être dans la tonalité qui nous convient. En effet, lorsque la sonate est écrite en tonalité majeure, il est fréquent que la sarabande soit écrite dans la tonalité mineure relative: dans ce cas-ci, par exemple, la sarabande de la Sonate en si bémol se trouve être en sol mineur. On retrouve d’ailleurs un exemple de cette méthode dans la Sonate en sol majeur (SC22), dont la sarabande est en mi mineur. Par ailleurs, cette sonate nous offre d’autres exemples de l’évolution de la suite vers des formes plus étendues: en particulier le choix de remplacer l’allemande par une toccata et fugue, une forme assez peu fréquente dans le répertoire du luth, développant à la fois un style inspiré de l’improvisation et une écriture en contrepoint strict qui demande du compositeur une connaissance profonde de son instrument. Weiss est à la fois une école et un défi, tant musical qu’humain: il nous livre une mu - sique écrite loin des concessions de la facilité, une musique touchante, à la fois suffi - samment complexe pour retenir durablement l’attention et assez lisible pour émouvoir sincèrement, par-delà toute analyse.  © Diego Salamanca / Seulétoile

Détails de l'enregistrement original : Recorded in March 2019 at Donjon de Vez (France)

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