Loud (Japan Version)

Rihanna

explicite

Paru le 1/01/10 chez Def Jam Recordings
Artistes principaux : Rihanna
Genre : Pop

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Le cinquième album de celle qui a finalement occupé le premier rang des stars planétaires du R&B dans les années 2005/2010 pose la vraie question : quelle est l’utilité de ce type d’album, justement ? Non que son auteur considère désormais la musique comme une simple branche de sa société, entre parfum, ciné, et faits people de toutes sortes. C’est juste que ce genre musical à l’efficacité commerciale redoutable semble calibré pour l’achat à l’unité, les hits succédant aux hits, calibrés, surproduits, conceptualisés, tous devenant des entités à part, prêts à vivre leur vie propre, comme désincarnés dans cet univers d’album qui se révèle une addition oiseuse.

L’icône aux cheveux rouges ne commet évidemment pas une ligne, pas un mot, pas une note sur ce disque d’interprète, qui réunit une armée d’auteurs et de producteurs, mais peu de collaborateurs vocaux : Drake, le rappeur en vogue, sur « What’s My Name », Eminem, le même en plus confirmé, pour la reprise du tube qu’ils ont eu ensemble (sur l’album du convalescent de Détroit), « Love The Way You Lie (Part II) » et Nicki Minaj, la jeune rappeuse bisexuelle (dont le premier album va disputer les charts à Rihanna, alors autant fraterniser) qui la rejoint sur l’amusant « Raining Men ». Un titre où les deux péronnelles aux arcs en ciel capillaires revisitent de loin leurs racines caribéennes en se laissant aller à quelques couleurs dancehall.

Dans le même ordre d’idée, « Man Down » est le seul titre avec du reggae dedans (mais pas trop) et aussi l’un des meilleurs moments du disque. On ne s’étendra pas sur la haute teneur de Loud en morceaux taillés pour les clubs, à commencer par le hit initial, « Only Girl (In The World) », qui n’est pas passé loin de se voir greffer la touche David Guetta, de sombre mémoire. Pour faire l’affaire, il y a quelques ballades reléguées en fin de parcours d’un album évidemment prévisible, usiné pour un succès immédiat autant que fugace.

De la musique du moment, de consommation courante, du McDonald's sonore pour le monde, nourrissant mais aux qualités gustatives aléatoires, tant la production, puisque c’est uniquement de cela qu’il s’agit ici, est sans idées, sans créativité d’aucune sorte. Juste solide. Ça suffira pour sa clientèle, elle ne risque pas de l’étendre avec Loud.

©Copyright Music Story 2016

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