Catégories :
Panier 0

Votre panier est vide

Big Star

Groupe ovni de l’histoire du rock’n’roll, coincé entre ses phobies pop (Beatles - Beach Boys - Kinks), ses racines sudistes de Memphis (la soul du label Stax) et les marottes personnelles de son leader Alex Chilton (le classique mais surtout le jazz), Big Star occupe une place de choix dans ce qu'on qualifiera les groupes cultes, Le temps a heureusement rendu justice à Big Star, improbable comète ayant traversée le ciel du rock américain au début des années 70…


Aux commandes de cette formation éphémère, un brillant et antinomique tandem composé d’Alex Chilton et de Chris Bell qui quittera le navire après #1 Record, premier album paru en juin 1972. Rêvant d’être des Lennon/McCartney américains, Chilton et Bell alignent des pop songs démentielles, énergiques à souhait, et adossées contre des guitares puissantes (le furieux cataclysme de Don’t Lie To Me) mais jamais incontinentes. Cette power pop est surtout impeccablement mise en son et en forme (Radio City, l’album suivant, sans Bell, et donc totalement contrôlé par Chilton, sera nettement plus brut) et sa production est au service de chaque idée musicale. Côté harmonies, c’est le nirvana sans jamais que les rives du mièvre ne soient franchies. Mais c’est surtout l’éclectisme du premier album qui impressionne. Cette capacité à passer, avec aisance et classe, d’une pop de conte de fée à du rock’n’roll brutal et cérébral. A sa sortie, la critique loua ce premier opus mais les ventes ne suivront pas. Aujourd’hui, #1 Record est considéré comme un des plus grands et influents albums de rock des années 70…


Avec Radio City qui parait en février 1974, Bell n'est donc plus de la partie. Emmené par le tubesque September Gurls, le disque s'éloigne de la perfection pop de son prédecesseur pour offri davantage de sincérité. Alex Chilton à la guitare et au chant, Andy Hummel à la basse et Jody Stephens à la batterie signent ici l'acte de naissance de la power pop. L’époque vénère alors l’artillerie lourde de formations comme Led Zep et cette pop puissante du groupe de Memphis, à la fois colorée et vicieuse, fait tache dans le paysage américain. Avec sa célèbre pochette rouge sang (une photo de William Eggleston), Radio City marque aussi le début d'une certaine fin. Car 3rd (également connu sous le titre Sister Lovers) impose un univers beaucoup plus expérimental, fou et assez éloigné des canons pop des deux premiers disques.


Ce troisième Big Star est en fait le bébé de Chilton. Produit par le sorcier de Memphis, Jim Dickinson, cet ovni beau et effrayant à la fois renferme tant l’ADN initial de Big Star que d’étranges expérimentations folles héritées du Velvet Underground (hallucinante reprise de Femme Fatale), de Nat King Cole (Nature Boy), des Kinks (Til The End Of The Day), de la soul music sudiste et même de la musique classique ! Il y a dans cet improbable machin apocalyptique, dans cette superbe descente aux enfers, du violoncelle, des larsens et l’état désespéré de Chilton, comme la décomposition en direct de son groupe qui n’en est plus un. Un album kaléidoscopique improbable et génial ! Un chef d’œuvre tellement utile que Big Star peut définitivement baisser le rideau en cette même année 74… © MZ/Qobuz

Discographie

41 album(s) • Trié par Meilleures ventes

Mes favoris

Cet élément a bien été <span>ajouté / retiré</span> de vos favoris.

Trier et filtrer les albums