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The James Hunter Six

Retour vers le futur ! Avec cet Anglais-là, c’est la soul éternelle et le rhythm’n’blues vintage qui sont ressuscités et revisités de fond en comble. Un œil rivé au rétroviseur, le chanteur et guitariste né à Colchester en 1962 réveille les fantomes de Ray Charles et Sam Cooke avec une vraie virtuosité. De son vrai nom Neil James Huntsman,il se fait un nom en arpentant les cluyb de son Essex natal. En hommage à son idole Howlin’ Wolf, Hunter se fait d’abord appeler Howlin’ Wilf et joue avec son proper groupe baptise les Vee-jays. Leur aura monte, monte et monte au point d’attirer l’oreille d’un certain Van Morrison qui les invite à se produire à sesz côtés aux Belfast Telegraph Awards de 1991. L’ancien leader des Them demande même à Hunter de venir chanter dans les coeurs de sa tournée à venir. Résultat, notre homme fait une apparition sur A Night In San Francisco enregistré en live en 1994 puis sur Days Like This, l’album stduio que Morrison publie l’année suivante. La star acceptera à son tour de venir chanter sur Believe What I say que James Hunter enregistre en 1996.

Malgré tout, la sauce ne prend pas tant que ça et James Hunter entame les années 2000 à enchainer les petits boulots, plus rémunérateurs. Il joue dans la rue histoire de ne pas perdre la main… Mais sa foi en la musique refait surface et en 2006, il enregistre People Gonna Talk, l’album qui booste enfin sa carrière pour de bon. Les années qui suivent sont un enchainement d’albums et surtout de tournées marathons. A Van Morrison, fan de la première heure, viennent s’ajouter les louanges de Sharon Jones et autres Allen Toussaint.

Avec The Hard Way and Minute By Minute, Hunter ancre un peu plus son style dans la soul. Avec Hold On!, il signe un disque début 2016 qui souligne un peu plus sa virtuosité de songwriter, de chanteur et de guitariste. Surtout, le Britannique intègre (logiquement) le label Daptone, l’écurie de Sharon Jones et Charles Bradley. Une fois de plus, on comprend que James Hunter n’a pas besoin de se demander si c’était mieux avant puisqu’il fait de la musique comme cet avant. Mais une musique savamment pensé et interprété, pas juste bêtement copié. Avec ce sixième album, notre homme fait franchir un sacré cap à sa virtuosité. Produit et enregistré par Gabriel Roth (alias Bosco Mann) dans les studios Penrose à Riverside – annexe californienne du label de Brooklyn – Hold On ! est l’expression parfaite d’un artiste au sommet de son art et dont la réputation internationale de troubadour rhythm’n’blues, pour son maniement du micro à la fois sur scène et en studio, n’est plus à rappeler… Sur ce disque, il se veut plus profond, souhaitant concrétiser une certaine vision artistique. Des chansons conçues avec méticulosité et ingéniosité, chantées avec émotion et finesse – sans clichés susceptibles de faire écho à une quelconque époque révolue... Sa voix pouvant évoquer celle d’un Ray Charles ou d’un Sam Cooke, beaucoup seraient tentés de qualifier cet album « d’authentique ». Un raccourci inadéquat tant les paroles de James Hunter sont singulières. Une fois de plus: une vraie claque 100% soul!

© MD/Qobuz

Discographie

8 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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