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Bien que son enregistrement (une nouvelle fois effectué à Headley Grange) est fini à l'été 1972, le groupe ne peut sortir cet album que début 1973, à cause du temps considérable que prend l'élaboration de la pochette (confiée à l’agence Hipgnosis, responsable de pochettes – pour Pink Floyd, Yes, ou encore Genesis – parmi les plus belles de l’histoire du rock). Celle-ci, somptueuse (une constante dans la carrière de Led Zeppelin), fait d'ailleurs couler beaucoup d'encre en raison des symboles ésotériques qu'on cherche à y déceler et surtout des drames atroces qui frapperont le groupe quelques années plus tard.
Mal compris à sa parution, Houses Of The Holy – Burn that Candle était le premier titre envisagé – n'eut pas, en dépit d'un nouveau numéro 1 obtenu dans les classements, un aussi bon accueil que Led Zeppelin IV, ses détracteurs estimant que le groupe y avait pris une direction un peu trop « progressive ». Trente-cinq ans plus tard, on ne peut que remettre en question le bien-fondé d'une telle critique, très peu de morceaux pouvant en fait être rattachés à ce genre : bien sûr, l'épique « No Quarter », au son unique, habilement traité par Page, a certes la longueur et la solennité de morceaux progressifs, mais il ressemble en fait beaucoup plus à un ancêtre du doom metal de par les paroles lugubres de Plant. En tout cas, il devient vite sur scène le morceau de bravoure de John Paul Jones (son principal compositeur), certaines versions dépassant la demi-heure.
La ballade « The Rain Song » est aussi un grand moment dans la carrière enregistrée de John Baldwin, avec sa magnifique partie de mellotron, un instrument alors peu exploité et dont il saura pleinement tirer parti en concert. Evidemment, Page brille lui aussi, ainsi sur « The Song Remains the Same » (titre de travail : « The Overture ») où il se déchaîne à la guitare dix-huit-cordes, modèle qui avait été créé spécialement à son intention, afin qu'il puisse jouer « Stairway to Heaven » en concert. Il montre aussi sa science du riff sur l'impeccable « Dancing Days », ainsi que sur « Over the Hills and Far Away », avec une immense performance vocale de Plant, qui compte parmi les plus belles ballades de Led Zeppelin et se mesure presque à « Stairway to Heaven ».
Et John Henry Bonham ? Comme d'habitude : impérial, sublime, il peut tout jouer, dans tous les registres et il a même le droit de chanter le couplet d'intro de « The Ocean », chanson joyeuse, inspirée par toutes les foules devant lesquelles Led Zeppelin peut alors se produire. Sur tous les titres, ces hommes sont immensément heureux de jouer ensemble et d'enregistrer, la légende prétendant même qu'il improvisèrent dans leur jardin une petite chorégraphie sur « Dancing Days » à l'écoute du résultat final. Sur « The Crunge », ils se risquent même à un pastiche de James Brown, qui représente (avec la tentative mi-pop, mi-reggae un peu maladroite de « D'yer Mak'er », c’est-à-dire « Jamaica » dit avec l'accent de Birmingham) un des rares moments de flottement sur le disque : ce qui passait très bien en live comme une sorte de délire récréatif de la rythmique au milieu d'un medley de « Whole Lotta Love » bloque complètement ici. A cause de ce petit faux pas, on est juste un ton en-dessous de Led Zeppelin IV, autrement dit encore très, très haut. Un très bel album, plein de chaleur et (le plus souvent) de gaieté.
©Copyright Music Story 2015
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, MixingEngineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar - George Chkiantz, Engineer
© 2014 Atlantic Recording Corporation. All Rights Reserved ℗ 2013 Atlantic Records
John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar, Piano, Mellotron - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums, Writer - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar, Writer, Synthesizer - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar, Keyboards - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums, Writer - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar, Piano, Writer - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Keyboards, Piano, Electric Piano, Writer - George Chkiantz, Engineer
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John Davis, Remastering Engineer - Eddie Kramer, Engineer - Robert Plant, Backing Vocals, Writer - Jimmy Page, Producer, Guitar, Writer - John Bonham, Drums, Backing Vocals, Writer - Led Zeppelin, MainArtist - John Paul Jones, Bass Guitar, Backing Vocals, Writer - George Chkiantz, Engineer
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Chronique
Bien que son enregistrement (une nouvelle fois effectué à Headley Grange) est fini à l'été 1972, le groupe ne peut sortir cet album que début 1973, à cause du temps considérable que prend l'élaboration de la pochette (confiée à l’agence Hipgnosis, responsable de pochettes – pour Pink Floyd, Yes, ou encore Genesis – parmi les plus belles de l’histoire du rock). Celle-ci, somptueuse (une constante dans la carrière de Led Zeppelin), fait d'ailleurs couler beaucoup d'encre en raison des symboles ésotériques qu'on cherche à y déceler et surtout des drames atroces qui frapperont le groupe quelques années plus tard.
Mal compris à sa parution, Houses Of The Holy – Burn that Candle était le premier titre envisagé – n'eut pas, en dépit d'un nouveau numéro 1 obtenu dans les classements, un aussi bon accueil que Led Zeppelin IV, ses détracteurs estimant que le groupe y avait pris une direction un peu trop « progressive ». Trente-cinq ans plus tard, on ne peut que remettre en question le bien-fondé d'une telle critique, très peu de morceaux pouvant en fait être rattachés à ce genre : bien sûr, l'épique « No Quarter », au son unique, habilement traité par Page, a certes la longueur et la solennité de morceaux progressifs, mais il ressemble en fait beaucoup plus à un ancêtre du doom metal de par les paroles lugubres de Plant. En tout cas, il devient vite sur scène le morceau de bravoure de John Paul Jones (son principal compositeur), certaines versions dépassant la demi-heure.
La ballade « The Rain Song » est aussi un grand moment dans la carrière enregistrée de John Baldwin, avec sa magnifique partie de mellotron, un instrument alors peu exploité et dont il saura pleinement tirer parti en concert. Evidemment, Page brille lui aussi, ainsi sur « The Song Remains the Same » (titre de travail : « The Overture ») où il se déchaîne à la guitare dix-huit-cordes, modèle qui avait été créé spécialement à son intention, afin qu'il puisse jouer « Stairway to Heaven » en concert. Il montre aussi sa science du riff sur l'impeccable « Dancing Days », ainsi que sur « Over the Hills and Far Away », avec une immense performance vocale de Plant, qui compte parmi les plus belles ballades de Led Zeppelin et se mesure presque à « Stairway to Heaven ».
Et John Henry Bonham ? Comme d'habitude : impérial, sublime, il peut tout jouer, dans tous les registres et il a même le droit de chanter le couplet d'intro de « The Ocean », chanson joyeuse, inspirée par toutes les foules devant lesquelles Led Zeppelin peut alors se produire. Sur tous les titres, ces hommes sont immensément heureux de jouer ensemble et d'enregistrer, la légende prétendant même qu'il improvisèrent dans leur jardin une petite chorégraphie sur « Dancing Days » à l'écoute du résultat final. Sur « The Crunge », ils se risquent même à un pastiche de James Brown, qui représente (avec la tentative mi-pop, mi-reggae un peu maladroite de « D'yer Mak'er », c’est-à-dire « Jamaica » dit avec l'accent de Birmingham) un des rares moments de flottement sur le disque : ce qui passait très bien en live comme une sorte de délire récréatif de la rythmique au milieu d'un medley de « Whole Lotta Love » bloque complètement ici. A cause de ce petit faux pas, on est juste un ton en-dessous de Led Zeppelin IV, autrement dit encore très, très haut. Un très bel album, plein de chaleur et (le plus souvent) de gaieté.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 8 piste(s)
- Durée totale : 00:40:51
- Artistes principaux : Led Zeppelin
- Label : Atlantic Records
- Genre : Pop/Rock Rock
© 2014 Atlantic Recording Corporation. All Rights Reserved ℗ 2014 Atlantic Recording Corporation, a Warner Music Group Company. Marketed by Warner Music Group Company. All Rights Reserved
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