Catégories :
Panier 0

Votre panier est vide

The 24-Carat Black|Ghetto: Misfortune's Wealth

Ghetto: Misfortune's Wealth

The 24-Carat Black

Livret numérique

Disponible en
24-Bit/192 kHz Stereo

Musique illimitée

Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications

Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet album

Profitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement

Souscrire

Profitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement

Téléchargement digital

Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix

1973 : Ghetto : Misfortune’s Wealth se retrouve dans les bacs et loupe sa sortie. « The pain grows deeper in the ghetto », scandé par une voix qui se réverbère dans le décor sobre d’une ligne de piano, ouvre l’un des albums les plus cultes et méconnus du label Stax. Cette voix, c’est Kathleen Kent. Elle fait partie des 24-Carat Black, un collectif de musiciens monté par la volonté d'un seul homme, Dale Warren. Repérés à Cincinnati, où ils règnent en rois, les ex-Ditalians rêvent sourires, textes légers et Champs-Elysées façon Diana Ross et autres fluides euphorisants versés sur les ondes par Motown. Pourquoi Warren, qui a quitté très vite les balbutiements de la jeune Motown pour rejoindre Stax et orchestrer notamment les albums d’Isaac Hayes (Hot Buttered Soul, The Isaac Hayes Movement), croit-il autant en eux ? Inexpérimentés, les kids de l’Ohio ne saisissent pas d’emblée le projet taillé par Warren et sur lequel il les forme depuis des mois. Dans une Amérique où le glauque se conjugue toujours au présent pour les Afro-Américains, la lutte des classes a viré d’un pacifisme mort avec Martin Luther King à l’affirmation de l’identité noire avec, en point d’orgue un an plus tôt, le festival Wattstax. « I am black, I am proud, I am beautiful, I must be respected », criera l’arène du Woodstock noir après avoir écouté la Salvation Symphony de Warren. Avec Ghetto : Misfortune’s Wealth, le chef d’orchestre compte bien développer le propos.  


Sobriété grave, épure sans faux-semblants, bains d’arrangements funk soigneusement ornés par son orfèvre, l'opus, qui ne coche pas les cases de la formule commerciale, a vite fait d’être estampillé « conceptuel ». Lorgnant clairement sur les formats explorés par le rock progressif, ses huit titres savamment chapitrés exorcisent les racines blues et gospel de la musique noire, pour atteindre les 55 minutes. Synopsis One : les monologues sur la souffrance noire de Kathleen Kent (In the Ghetto), déjà sans équivoque, précèdent les prières gospel de Princess Hearn sur God Save the World. Puis Hearn retrouve Ernest Latimore pour Poverty's Paradise, requiem au noir sublime s’étirant sur plus de douze minutes. Valerie Malone se charge des classieux Mother's Day et Ghetto : Misfortune’s Wealth. Si les partitions sont déjà prêtes lorsqu’ils arrivent en studio, Brown-Baggin’ et 24-Carat Black (Theme) seront issues de jam-sessions, tandis que Foodstamps sera entièrement de Warren. D’une densité rare, les chants tirent leur force dans la précocité de 24 Carat-Black. Hearn, Malone et l'organiste Billy Talbert n'avaient même pas 15 ans lorsqu’ils commencèrent à travailler sur le projet. Après six mois de nuits blanches passées à lustrer les répétitions, une session de douze heures suffira à tout enregistrer. Seules les voix seront repiquées. Un an plus tard, les 24-Carat Black se sépareront après avoir conquis la foule de l'Holiday Inn de Memphis. Certains d'entre eux formeront le groupe Shotgun tandis que Warren commence à sombrer dans l'alcoolisme. Dans sa descente aux enfers, celui-ci aura le temps de voir ce disque devenir une œuvre culte pour le hip-hop, qui y piochera nombre de samples à travers Digable Planets, Jay Z, Nas, RZA ou encore Madlib. © Charlotte Saintoin/Qobuz

Plus d'informations

Ghetto: Misfortune's Wealth

The 24-Carat Black

launch qobuz app J'ai déjà téléchargé Qobuz pour Mac OS Ouvrir

download qobuz app Je n'ai pas encore téléchargé Qobuz pour Mac OS Télécharger l'app

Vous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.

Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.

Écoutez cette playlist et plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.

À partir de 12,49€/mois

1
Synopsis One: In The Ghetto / God Save The World
00:08:39

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist - Bonnie J. Warren, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

2
Poverty's Paradise
00:12:43

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

3
Brown-Baggin'
00:06:47

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

4
Synopsis Two: Mother's Day
00:02:05

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

5
Mother's Day
00:09:44

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

6
Foodstamps
00:06:27

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist, ComposerLyricist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

7
Ghetto: Misfortune's Wealth
00:03:44

Dale Warren, Producer, ComposerLyricist - The 24-Carat Black, MainArtist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

8
24-Carat Black (Theme)
00:07:15

Dale Warren, Composer, Producer - The 24-Carat Black, Composer, MainArtist

℗ 2017 Concord Music Group, Inc.

Chronique

1973 : Ghetto : Misfortune’s Wealth se retrouve dans les bacs et loupe sa sortie. « The pain grows deeper in the ghetto », scandé par une voix qui se réverbère dans le décor sobre d’une ligne de piano, ouvre l’un des albums les plus cultes et méconnus du label Stax. Cette voix, c’est Kathleen Kent. Elle fait partie des 24-Carat Black, un collectif de musiciens monté par la volonté d'un seul homme, Dale Warren. Repérés à Cincinnati, où ils règnent en rois, les ex-Ditalians rêvent sourires, textes légers et Champs-Elysées façon Diana Ross et autres fluides euphorisants versés sur les ondes par Motown. Pourquoi Warren, qui a quitté très vite les balbutiements de la jeune Motown pour rejoindre Stax et orchestrer notamment les albums d’Isaac Hayes (Hot Buttered Soul, The Isaac Hayes Movement), croit-il autant en eux ? Inexpérimentés, les kids de l’Ohio ne saisissent pas d’emblée le projet taillé par Warren et sur lequel il les forme depuis des mois. Dans une Amérique où le glauque se conjugue toujours au présent pour les Afro-Américains, la lutte des classes a viré d’un pacifisme mort avec Martin Luther King à l’affirmation de l’identité noire avec, en point d’orgue un an plus tôt, le festival Wattstax. « I am black, I am proud, I am beautiful, I must be respected », criera l’arène du Woodstock noir après avoir écouté la Salvation Symphony de Warren. Avec Ghetto : Misfortune’s Wealth, le chef d’orchestre compte bien développer le propos.  


Sobriété grave, épure sans faux-semblants, bains d’arrangements funk soigneusement ornés par son orfèvre, l'opus, qui ne coche pas les cases de la formule commerciale, a vite fait d’être estampillé « conceptuel ». Lorgnant clairement sur les formats explorés par le rock progressif, ses huit titres savamment chapitrés exorcisent les racines blues et gospel de la musique noire, pour atteindre les 55 minutes. Synopsis One : les monologues sur la souffrance noire de Kathleen Kent (In the Ghetto), déjà sans équivoque, précèdent les prières gospel de Princess Hearn sur God Save the World. Puis Hearn retrouve Ernest Latimore pour Poverty's Paradise, requiem au noir sublime s’étirant sur plus de douze minutes. Valerie Malone se charge des classieux Mother's Day et Ghetto : Misfortune’s Wealth. Si les partitions sont déjà prêtes lorsqu’ils arrivent en studio, Brown-Baggin’ et 24-Carat Black (Theme) seront issues de jam-sessions, tandis que Foodstamps sera entièrement de Warren. D’une densité rare, les chants tirent leur force dans la précocité de 24 Carat-Black. Hearn, Malone et l'organiste Billy Talbert n'avaient même pas 15 ans lorsqu’ils commencèrent à travailler sur le projet. Après six mois de nuits blanches passées à lustrer les répétitions, une session de douze heures suffira à tout enregistrer. Seules les voix seront repiquées. Un an plus tard, les 24-Carat Black se sépareront après avoir conquis la foule de l'Holiday Inn de Memphis. Certains d'entre eux formeront le groupe Shotgun tandis que Warren commence à sombrer dans l'alcoolisme. Dans sa descente aux enfers, celui-ci aura le temps de voir ce disque devenir une œuvre culte pour le hip-hop, qui y piochera nombre de samples à travers Digable Planets, Jay Z, Nas, RZA ou encore Madlib. © Charlotte Saintoin/Qobuz

À propos

Améliorer les informations de l'album

Qobuz logo Pourquoi acheter sur Qobuz ?

Les promotions du moment...

Money For Nothing

Dire Straits

Money For Nothing Dire Straits

The Studio Albums 2009 – 2018

Mark Knopfler

Brothers In Arms

Dire Straits

Brothers In Arms Dire Straits

Live 1978 - 1992

Dire Straits

Live 1978 - 1992 Dire Straits
À découvrir également
Par The 24-Carat Black

Ghetto: Misfortune's Wealth

The 24-Carat Black

Ghetto: Misfortune's Wealth The 24-Carat Black

Ghetto: Misfortune's Wealth

The 24-Carat Black

Ghetto: Misfortune's Wealth The 24-Carat Black

Gone: The Promises Of Yesterday

The 24-Carat Black

Gone: The Promises Of Yesterday The 24-Carat Black
Dans la même thématique...

Back To Black

Amy Winehouse

Back To Black Amy Winehouse

Thriller

Michael Jackson

Thriller Michael Jackson

FRI(END)S

V

The Muscle Shoals Sessions

Texas

FRI(END)S (Instrumental)

V