Le 3 juillet, Bertrand Delanoë inaugurera dans le 19è arrondissement de Paris une rue portant le nom du chanteur kabyle assassiné il y a dix ans.

Jeudi 3 juillet à 11h15, Bertrand Delanoë rendra un hommage particulier au chanteur Lounès Matoub en inaugurant la rue éponyme située à proximité du nouveau quartier Claude Bernard en pleine restructuration, dans le XIXè arrondissement de Paris.

Le 25 juin 1998, Matoub était assassiné sur la route de Ath Douala. Officiellement, cette mort est attribuée au GIA mais sa famille et toute la Kabylie accuse le pouvoir algérien de l’avoir tué…

L’inauguration de la rue Lounès Matoub se fera en présence de la famille de l’artiste et notamment de sa mère, Aldjia Matoub, venue spécialement d’Algérie et en charge de la Fondation Lounès Matoub créée dans la maison de celui-ci, de sa sœur, Malika Matoub ainsi que de sa veuve, Nadia Matoub.

Très attaché au personnage de Lounès Matoub et à la culture berbère Maxime Le Forestier interviendra également lors de cette inauguration.

Le chanteur et poète connu pour son engagement dans la revendication identitaire berbère devint martyr pour les nationalistes et militants kabyles qui estiment que les droits qui leur sont accordés sont insuffisants. Matoub est encore considéré comme un porte-parole populiste et démagogue revivifiant le mythe du bon Berbère pour les islamistes. De nombreux faux-mythes tournent et sont toujours d’actualité autour du culte de sa personnalité qui lui est voué.

Lounès Matoub est de tous les artistes kabyles, le plus connu en Kabylie comme dans le monde entier en raison de son engagement, comme de sa musique qui s’appuie sur l’usage d’instruments traditionnels comme le mandole et reprend les thèmes les plus envoutants du folklore kabyle.