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Le titre affiche une confiance trompeuse de la part du saxophoniste. Il est en fait question de victoire sur lui-même. JD Allen a affronté ses démons, il en est revenu plus solide dans ses convictions. Son album n’est pas celui d’un virtuose, plutôt celui d’un musicien en marche vers son épanouissement, une forme de rédemption aussi. Son massif, phrases denses, noueuses ou acérées : le ténor ramasse son propos dans une concision quasi ascétique (Rollins, Coltrane). Dans cet album limpide - confession pudique mais franche -, JD Allen s’affirme comme l’un des musiciens les plus consistants de son temps au sein d’un trio qui ne cède rien à la mode, imprégné de l’expressionisme d’un jazz muri lors de ses premières années new yorkaises, auprès de Lester Bowie, George Cables ou Butch Morris.