Avec son nouvel album, le jeune songwriter marche sur les traces de Steve Earle et Bob Dylan…

Cette belle gueule serait celle du fils de la vengeance de Steve Earle ! Le bébé éprouvette de Dylan ! Le fantôme de Townes Van Zandt ! Sacrée graine de songwriter que ce Ryan Bingham… Disque après disque, il perpétue une tradition macho et touchante de l'americana, sculptée à l'anecdote du vécu, ponctuée par de la slide au papier de verre, tachetée de guitares pleines de poils et infusée à un certain classic rock lorgnant vers les Rolling Stones, les Black Crowes, Ryan Adams et Bob Dylan… Bingham cause évidemment de ce à quoi on s'attend : le whiskey, la route, la poussière, le rodéo, la loooose, bref toute la panoplie du cowboy des temps modernes y passe.

Adoubé par des parrains nommés Patti Griffin et Joe Ely, il possède avant toute chose un bel organe impressionnant de quadra au lourd casier et à l'haleine de scout mort. Il n'a pourtant pas trente ans… Ses assemblages de mots n'égalent évidemment pas ceux des maîtres Townes Van Zandt ou Steve Earle, mais ses thèmes bien construits et son instrumentation impeccablement choisie risque d'en faire un grand d'ici peu… C'est surtout lorsqu'il ôte son déguisement texan bien cintré bien coupé, que Ryan Bingham devient plus intéressant. Et sur cet épuré Junky Star, son nouvel album, la perfection n’est pas loin…

Ryan Bingham The Making of the "Junky Star" album

Ryan Bingham