L’Orchestre National de Lille interprétera fin avril, sous la direction de Günter Pichler , l’Ouverture de la Pie Voleuse de Rossini, la Symphonie n°36 « Linz » et le Concerto pour flûte n°1 de Mozart avec Sarah Louvion.

L'Orchestre National de Lille propose les 21 et 26 avril un concert entre classicisme et romantisme avec des œuvres symboliques, aux formes typiques de la musique classique. La célèbre Ouverture de La Pie Voleuse de Rossini débutera la représentation, elle est suivie du Concerto pour flûte n°1 de Mozart avec en soliste Sarah Louvion et de la Symphonie n°36, « Linz » du même compositeur. Günter Pichler dirigera l’Orchestre National de Lille.

Lors d’un voyage à Salzbourg à l’été 1783, Mozart fit une escale à Linz. Logé gracieusement, il doit faire en échange un concert public au théâtre de la ville. Une commande non officielle imprévue, qui l’oblige à composer dans un bref délai une symphonie. Défi relevé et réussi, la Symphonie n°36 était née.

Le premier mouvement est un Adagio « à l’ancienne », directement inspiré des œuvres de Haydn, le père de la symphonie classique. Tout aussi conventionnel, l’Allegro con spirito qui lui succède possède des proportions rigoureuses, des mouvements joyeux mais sans excès ; le quatrième mouvement est tout aussi sobre. Par contre, le troisième mouvement Poco Adagio est plus mozartien, par la multiplicité des thèmes secondaires, pleins de méditations interrogatives, donnant une harmonie particulièrement mélodieuse.

L’histoire du Concerto pour flûte n°1 est bien différente. Mozart, alors âgé de 22 ans, l’aurait composé suite à une commande d’un marchand néerlandais, flûtiste amateur qui spécifiait « un concerto facile et court ». Le résultat dû surement dépasser ses compétences tant l’œuvre réserve de chausse-trappes. Il sollicite un soliste capable d’enchaîner des traits étourdissants et de donner une interprétation subtiles.

L’Ouverture de la Pie Voleuse de Rossini qui débute ce concert est une œuvre académique et accessible. Grand classique, la fameuse Gazza ladra composée en 1817 possède une ouverture parmi les plus connues du répertoire. Il s’agit même du seul passage populaire de l’opéra, exploité dans les publicités, dans des musiques de films et même dans des bandes dessinées (cet opéra est au cœur de l’intrigue de Tintin, les Bijoux de la Castafiore).

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