Le 8 septembre, Riccardo Chailly, le Gewandhausorchester Leipzig et Maurizio Pollini offriront au public de la Salle Pleyel un programme cohérent par l’histoire de ses interprètes et par l’humanisme lumineux des œuvres choisies.

C’est une bien belle affiche que propose la Salle Pleyel pour son premier concert classique de la saison 2009-2010. Mardi 8 septembre, le public parisien pourra y entendre le Gewandhausorchester Leipzig dirigé par Riccardo Chailly.

La première partie de ce festin musical offrira deux pièces on ne peut plus éloignées : Composizione n°1 de Luigi Nono et la Symphonie n°4 "Italienne" de Felix Mendelssohn !

Après l’entracte, Chailly accueillera son compatriote le grand pianiste Maurizio Pollini pour le Concerto pour piano n°4 de Beethoven.

« Me voici donc en Italie ! Ce qui a été pour moi, depuis l’âge de raison, le plus beau rêve de la vie. », avoue Mendelssohn. Commencée en Italie en 1831, avec ses quatre mouvements liés à la danse ou à la marche, la Symphonie Italienne du brillant jeune homme respire la lumière, la clarté. Pourtant l’œuvre, malgré sa séduction évidente, ne sera pas éditée du vivant du compositeur.

Ce programme, pensé sous le signe italien, avec un orchestre allemand (le Gewandhaus que Mendelssohn aimait diriger), propose donc trois œuvres lumineuses. On retiendra que Pollini à l’aube de sa carrière avait été un camarade idéologique de Nono défendant l’avant-garde musicale des années 1970. D’une séduction moins facile que l’Italienne, et c’est juste avant d’adhérer au parti communiste, Nono compose la Composizione n°1 pour orchestre en 1951. Ici, la lumière se fait par percées dans un sérialisme sévère et gris. Et pourtant, l’humanisme est évident. Viendront ensuite Como una ola de fuerza y luz (Comme une vague de force et de lumière), cantate politique militante pour soprano, piano et orchestre, écrite pour Abbado et Pollini en 1972 et ...sofferte onde serene... (ondes sereines, subies), de 1976 écrite aussi pour Pollini.

C’est également en 1976 que le jeune pianiste italien enregistre le Concerto pour piano n°4 de Beethoven avec Karl Böhm. Depuis, l’œuvre qui chante un humanisme radieux, a connu plusieurs versions sans jamais quitter le répertoire de Maurizio Pollini.

A noter que ce concert s’inscrit dans le cycle Pollini Perspectives dont les prochains concerts auront lieu le 13 octobre (Chopin et Nono), le 16 novembre (Bartók avec Boulez), le 7 décembre (Berio, Schönberg et Beethoven) et le 22 juin (Bach, Webern, Brahms et Lachenmann).

Le site officiel de la Salle Pleyel