Le contre-ténor Max Emanuel Cencic se produira en récital aux Théâtre des Champs-Elysées le 21 octobre.

Jeudi 21 octobre, Max Emanuel Cencic est en récital parisien au Théâtre des Champs-Elysées avec des airs d’Haendel, Albinoni et Vivaldi.

Haendel, Vivaldi et les contre-ténors font décidément bon ménage. A l’origine en Italie chanté par des castrats, le riche répertoire d’airs d’opera seria a trouvé une seconde naissance grâce aux contre-ténors, dont le registre de voix de tête, rappelle au plus près le timbre des castrats. Haute voltige vocale avec explosion de vocalises, puissance et finesse, appels héroïques et airs de vengeance, méditations et lamentations avec lignes incandescentes, voici donc les principaux ingrédients du récital de Max Emmanuel Cencic pour ses débuts dans la série des Grandes Voix.

Le chanteur fait partie de cette nouvelle génération de contre-ténors qui monte et éblouit. Depuis sa révélation dans le Sant’Alessio de Landi avec William Christie il y a trois ans, il est au cœur de l’actualité musicale. Ses trois disques ont été couronnés de succès : son fameux récital Rossini, Faramondo avec Philippe Jaroussky, enfin, un album solo consacré à Haendel sorti cette année, dont le concert propose en direct d’en entendre une bonne partie.

L’histoire de Cencic est peu commune : timbre de sopraniste, il devient enfant Petit Chanteur de Vienne où Georg Solti le remarque immédiatement — cette formation intransigeante lui permet de chanter les emplois d’enfants des grands ouvrages lyriques et de se familiariser avec tous les répertoires. C’est au début des années 2000 qu’il devient contre-ténor avec un bagage musical hors du commun et un amour inconditionnel pour la « folie » baroque. Sa technique ne cesse de progresser, avec une projection vocale à la fois autoritaire et nuancée, un timbre coloré proche du mezzo et des graves magnifiques qui gagnent encore en profondeur.

Rinaldo, Alcina, Farnace… pour les titres les plus connus, mais aussi à découvrir Amadigi di gaula et des airs d’Albinoni. De la virtuosité, du relief, de l’émotion, bref, du baroque, avec, pour installer le climat et lancer le tempo, les fougueux Barocchisti, qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

Max Emanuel Cencic reçoit une formation vocale dès l’enfance en tant que maîtrisien et se produit pour la première fois en public à l’âge de 6 ans. De 1987 à 1992, il fait partie des Petits Chanteurs de Vienne, et entame ensuite une carrière de soliste. Il élabore une technique vocale particulière et chante dans une tessiture de soprano.

Jusqu’en 1997, Cencic se produit comme sopraniste dans de nombreux récitals de mélodies au Japon, en Amérique et en Europe. Il participe également à maintes productions d’opéra : Premier chanteur dans La Flûte enchantée (enregistrement CD en 1991 chez Decca sous la direction de Solti) et au Staatsoper de Vienne (avec Harnoncourt), Orfeo de Gluck (Amor) au Konzerthaus de Vienne (1995) et à Drottningholm (1996), Demofoonte de Jommelli (Adrasto) à Schwetzingen et Crémone ainsi que Serse de Haendel à Copenhague (1996). En 2001, il change de tessiture et devient contre-ténor.

Max Emanuel Cencic collabore régulièrement avec des chefs d’orchestre aussi illustres que William Christie, René Jacobs, Ottavio Dantone, Alan Curtis, Andrea Marcon, Christophe Rousset, Günther Neuhold, Diego Fasolis, Eduardo Lopez Banzo, Konrad Junghänel, Christopher Moulds, Rinaldo Alessandrini et Jean-Christophe Spinosi.

Le site de Max Emanuel Cencic

Le site du Théâtre des Champs-Elysées

Le site des Grandes Voix