Ses dents, Kate Tempest se les ait faites durant des soirées slam, décrochant plusieurs prix dont un Ted Hughes Award en 2013. Certains de ses brillants faits d’arme ont même été gravés dans la cire avec l’aide du collectif Sound of Rum. Mais pour Everybody Down, son premier album qui parait sur l’excellent label Big Dada, la jeune Londonienne fait dans le hip-hop pur et dur. Le flow est précis, sans esbroufe ni effets de manches, et s’applique à mettre en valeur sa plume. Une plume agile, souvent bluffante, faisant aussi bien dans le social et le politique que l’intime, le story telling surtout. Une plume étoffée par les influences revendiquées de Virginia Woolf, Samuel Beckett, James Joyce, Yeats, William Blake et du Wu-Tang Clan ! Dans le milieu passablement macho du rap, cette bien nommée Tempest souffle un vent puissant, faisant une entrée fracassante sur la scène du hip hop lettré. Et ceux qui en veulent davantage pourront même déguster son premier roman, The Bricks That Built The Houses, attendu aux éditions Bloomsbury au printemps 2015.
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