Il était une fois Lee Hazlewood, un ovni dans le ciel pop...

Les extra-terrestres sont finalement légions dans l’histoire de la musique populaire du XXe siècle. Certains sont pourtant encore plus extra-terrestre que d’autres… Lee Hazlewood est évidemment l’un de ces hors-la-loi de la norme et du classement. Ses fans le savent bien, quant aux autres, si le nom du moustachu évoque vaguement quelque chose c’est souvent exclusivement le tandem que l'intéressé forma avec Nancy Sinatra et l’écriture et la production du mythique These Boots Are Made For Walking en 1966… Hazlewood est pourtant bien plus que ça. Un compositeur, chanteur (cette voix de baryton insurpassable !), musicien, arrangeur et producteur brassant des influences multiples.

Entre ses doigts, la pop plongeait dans la démesure des grands espaces et du Cinémascope, la country devenait quasiment baroque et le rock se transformait en drame de chaque instant. Tel un cadeau de Noël ultime, le démentiel coffret de quatre CD conçu par Light In The Attic – l’un des meilleurs labels de réédition – et qui vient de paraître, rassemble tout ce que cette sorte de cousin éloigné de Phil Spector a mis en boite pour son propre label LHI entre 1966 et 1971. Ses albums solo bien entendu mais aussi des titres conçus pour tous ses poulains plus ou moins obscures voire oubliés (de la boombastic Ann-Margret à l’ex-Motown Barbara Randolph en passant par l’International Submarine Band du tout jeune Gram Parsons) qu’il a produit avec soin et, souvent, un certain génie.

Au final, Lee Hazlewood Industries: There's a Dream I've Been Saving (1966-1971) est un trip unique dans un no man’s land magique et merveilleux de l’histoire de la pop music.

Lee Hazlewood Industries: The Box Set (Light In The Attic Records)

Light In The Attic Records

Lee Hazlewood - She Comes Running & the House Song LIVE recording studio 1968

westcoastpaeb

Lee Hazlewood - I'd Rather Be Your Enemy

happycyclings