Nous y voilà, la saison des annonces de saisons est lancée mais avant d’attaquer la rentrée de septembre pour explorer les programmes 2016-2017 des grandes salles internationales, arrêtons-nous un instant sur quelques festivals, tout particulièrement dédiés à l’opéra. Music & Opera a sélectionné pour Qobuz quatre grands festivals, dans l’hexagone et ailleurs pour vanter les mérites des grands espaces, du plein air, de la tradition et du glamour.
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Après avoir fêté leur centième anniversaire avec une mise en scène moderne de Aida, les célèbres Arènes de Vérone retombent dans le ronron de luxe et programment les grandes œuvres du répertoire dans des décors pharaoniques et des mises en scène très traditionnelles. Il faut cela pour remplir les 22.000 sièges chaque soir mais le lieu exceptionnel mérite qu’on s’y arrête pour entendre les chefs-d’œuvre. Au menu 2016, du Bizet, du Puccini et du Verdi saupoudré d’une petite pointe de danse avec le beau Roberto Bolle et ses amis qui se donnent en gala. On souffle le chaud et le froid avec la frileuse Turandot qui toise Carmen la caliente. Du haut de ses pyramides, Aida fera coucou à La Traviata en couple avec Il Trovatore.
Retrouvez ici tout le programme de l'édition 2016 du Festival des Arènes de Vérone
Voici un lieu mythique où les mélomanes du monde entier qui ont eu la chance d’assister à un opéra sous le ciel étoilé provençal restent sous le charme bien des années durant. Au Théâtre Antique d’Orange règne une atmosphère particulière. Les néophytes y côtoient les plus passionnés car chacun sait qu’il y trouvera des productions de qualité avec des distributions exceptionnelles. Comme à Vérone, le répertoire choisi ne peut pas tenter l’aventure, équilibre financier oblige… mais le luxe se trouve sur le plateau. Après Jonas Kaufmann l’année dernière, défileront cette saison, chez les dames Diana Damrau, Sonya Yoncheva, Ermonela Jaho, Julie Fuchs, Marie-Nicole Lemieux et chez les messieurs, Joseph Calleja, Bryan Hymel, Saimir Pirgu, Francesco Meli et un baryton qui débute dans la tessiture : Plácido Domingo ! Une saison haute couture…
Retrouvez ici tout le programme de l'édition 2016 du Festival des Chorégies d'Orange
Que serait un été sans le Festival d’Aix ? Amusant de songer que les deux plus grands festivals lyriques français, Aix et Orange, ne se trouvent qu’à une centaine de kilomètres de distance. Aix offre le spectacle d’une tradition souvent chahutée mais reste l’un des plus beaux festivals dans le monde. Mozart est bien sûr au cœur même du répertoire avec des mises en scène parfois audacieuses mais Haendel se joint de plus en plus à la fête comme les heureuses créations contemporaines. Cette saison 2016 s’annonce merveilleusement bien avec un nouveau Cosí fan tutte vu par le réalisateur Christophe Honoré et surtout deux productions inattendues. Un grand chef-d’œuvre de Haendel, l’oratorio Il Trionfo del tempo e del disinganno est mis en scène par le sulfureux Krysztof Warlikowski. La distribution très excitante réunit des voix exceptionnelles (Michael Spyres, Sarah Mingardo, Franco Fagioli et Sabine Devieilhe, la Beauté évidente). Autre grand chef-d’œuvre, Pelléas et Mélisande de Debussy est dirigé par Esa-Pekka Salonen, mis en scène par Katie Mitchell et réunit Barbara Hannigan, Stéphane Degout et Laurent Naouri. Croyez-nous sur parole, quand on a une affiche comme celle-là, les commentaires sont superflus.
Retrouvez ici tout le programme de l'édition 2016 du Festival d'Aix
De l’autre côté des Alpes, la charmante ville de Salzbourg voit sa population largement augmenter lors du fameux Festival et pour cause… Le divin Mozart attire toujours sur son nom, un peu aidé par les ombres de Richard Strauss et d’Herbert von Karajan. C’est l’un des Festivals les plus chers et l’on comprend aisément pourquoi. Lorsque l’on pèse les affiches, il n’y a que du lourd. Entre concerts et opéras, toutes les plus grandes stars du monde de la musique classique s’y produisent. Certes, il n’y a pas le grand Jonas cette saison 2016 mais on retrouve Anna Netrebko dans Manon Lescaut de Puccini, Joyce DiDonato et Juan Diego Flórez dans du Nicolai ou bien encore Maria Agresta, Piotr Beczala et Ildar Abdrazakov dans le Faust de Gounod. Mais les deux projets les plus existants semblent être Thaïs de Massenet où la sublime Sonya Yoncheva affronte Plácido Domingo ou bien West Side Story de Bernstein car celle qui tient le rôle de « the most beautiful sound I’ve ever heard » Maria, Maria, Maria ? Cecilia Bartoli ! Et oui !
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