Il était une fois Calypso Rose...

Quand la reine du calypso retrouve des chansons qui ont marqué sa vie et les dépoussière...

A l’âge où la plupart des mortels partent à la retraite, la pétulante Linda Mc Cartha Monica Sandy-Lewis, Calypso Rose pour la postérité, est au pic de son activité. Aboutissement fleuri d’une vie dédiée à la musique de son pays ; elle est née à Tobago, île indissociable de Trinidad, la capitale absolue du calypso. Remise aux devants des projecteurs internationaux via le succès de son précédent album Far From Home, produit par l’infatigable voyageur Manu Chao, la reine du calypso ne compte pas laisser passer sa chance et donne régulièrement de ses nouvelles. Celles-ci sont d’ailleurs très bonnes.

Pour So Calypso ! paru hier, elle a fouillé dans sa mémoire, y a retrouvé des chansons qui ont marqué sa vie et les a dépoussiérées. Ainsi elle se réapproprie le Calypso Blues de Nat King Cole, l’incontournable classique Rum and Coca-Cola, le Rivers of Babylon qui a déjà porté chance à Jimmy Cliff ou Boney M, le Underneath the Mango Tree, écrit par Monty Norman pour la BO du premier James Bond (Dr No) ou encore I Say a Little Prayer de Burt Bacharach et Hal David, déjà immortalisé par Dionne Warwick ou Aretha Franklin.

Calypso Rose a aussi réveillé quelques trésors de son propre songbook, comme Babylon by Bus, ou l’émouvant How Long. Enfin elle clôt cette impeccable collection d’extraits de joie de vivre et d’émotions vraies sur un duo particulièrement festif avec une autre reine, la Béninoise Angélique Kidjo. Et personne ne viendra se plaindre que cet album n’est pas un pur produit calypso puisqu’il nous fait voir la vie en rose.