L’Opéra de Lyon fête la fin de l’année avec les Contes d’Hoffmann, plus de 140 ans après sa mise en musique par Offenbach. Ce dernier n’aura malheureusement pas le temps d’en composer l’orchestration (l’opéra sera créé à titre posthume). Cette œuvre raconte les amours d’Hoffmann, à la fois auteur et personnage central. Trois incarnations de l’amour (Olympia, Antonia et Giulietta) et quatre incarnations du mal (Lindorf, Coppélius, le docteur Miracle et Dapertutto) donnent vie aux aventures fantastiques d’Hoffmann, à mi-chemin entre rêve et réalité.
Alors qu’Offenbach confie le livret à Jules Barbier en 1873, lui présentant les Contes d’Hoffmann comme un opéra comique et fantastique, l’œuvre se trouve être en réalité un récit sombre et empreint de pessimisme. Un chef d’œuvre en forme d’ode à la quête perpétuelle du poète, avec sa part d’ombre et de lumière.
Pour la mise en scène de cette production, l’Opéra de Lyon a fait appel à Laurent Pelly auteur de nombreuses réalisations lyriques à travers le monde, de Jules Cesar à Garnier à La Fille du régiment au Metropolitan Opera de New-York.
La direction musicale de ces Contes d’Hoffmann sera quant à elle signée Kazushi Ono. Avant de devenir chef permanent de l’Opéra de Lyon en 2008, le maestro japonais avait dirigé l’Orchestre Philarmonique de Tokyo, la musique du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles ou bien encore celle du Théâtre d’Etat de Bade à Karlsruhe. Il fût acclamé par la critique de nombreuses fois, notamment avec Le Joueur de Prokofiev et Lulu. On a également pu le retrouver en tant qu’invité au sein de prestigieux orchestres comme le Symphonique de Boston, de Londres, d’Oslo ou d’Israël.
Au casting, le public retrouvera le ténor John Osborn, l’Américain prêtant sa voix au personnage titre. Laurent Alvaro incarnera le « mal », tandis que Patrizia Ciofi et Désirée Rancatore feront vivre à Hoffmann les délices de l’amour...