L’album s’ouvre sur un riff de bounce, séquence rythmique répétitive, musculeuse. Puis le leader prend le micro pour un titre efficace, strié d’un riff de guitare rock, co-signé par le légendaire Lamont Dozier. L’énergie de Troy Andrews et de son groupe, Orleans Avenue, n’est pas facile à cadrer en studio. Généreuse, juvénile, défoulatoire, la fougue du tromboniste-trompettiste et chanteur se chauffe sur ces thèmes où l’on croise Jeff Beck, Ledisi, ou Lenny Kravitz. Les cuivres donnent le tempo de cette fanfare urbaine turbulente, indocile. En prise avec leur temps, Shorty et sa troupe peuvent jouer sur une bande son mondialisante, leur sens du groove qui doit tout aux Meters, aux Neville Brothers et autres parrains du funk néo orléanais les immunise d’avance.

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