Ce soir, Gil Shaham fera vibrer le public de Pleyel de sa virtuosité légendaire. Une virtuosité au service de la musique de Samuel Barber. Contemporain de Leonard Bernstein, trop peu connu malgré le centenaire célébré en 2010, Barber a composé en 1939 son magnifique Concerto pour violon. Tour à tour pastorale, mélancolique et frénétique, la musique y est d’une étonnante sobriété, eu égard à l’impression bouleversante qu’elle transmet à son auditeur. Il ne s’agit pas de néoromantisme donc mais bien d’une nouvelle façon, audacieuse et libre, de composer. Pour l’interpréter, Shaham, présent à l’Orchestre de Paris la saison précédente avec deux autres concertos de cette époque aussi prémonitoire que fertile, sera plus que parfait, lui qui grava pour Deutsche Grammophon en 1994 une version de référence avec le LSO dirigé par André Prévin.
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