Lundi 8 février, un Français, une Américaine, plein d’Ecossais et des partitions française, tchèque et finlandaise se retrouveront sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées pour une soirée Fauré, Sibelius et Dvorák.
À la baguette, Stéphane Denève. Face à lui, l'Orchestre National Royal d'Écosse (RSNO). Et dans le rôle de l’invité surprise, la violoniste Hilary Hahn. Côté programme, le public de l’avenue Montaigne pourra déguster Pelléas et Mélisande, musique de scène op. 80 de Fauré, le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 47 de Sibelius et la Symphonie n°8 en sol majeur op. 88 de Dvorák.
Fondé en 1891, l'Orchestre National Royal d'Écosse (RSNO) est basé à Glasgow. Avec l'écossais Alexander Gibson (qui y reste chef principal de 1959 à 1984), la phalange a commencé à acquérir une renommée internationale grâce à des cycles consacrés aux compositeurs nordiques Sibelius et Nielsen. Neeme Järvi qui lui succède de 1984 à 1988 poursuit cette tradition tout en inaugurant une intégrale des symphonies de Mahler. Depuis 2005, le RSNO est dirigée par Stéphane Denève (cf. notre rencontre-podcast) et, ensemble, ils ont donné à la scène comme au disque plusieurs programmes très remarqués, notamment de l'œuvre de Roussel. Ce concert du 8 février sera également l'occasion de retrouver la jeune virtuose américaine Hilary Hahn dans le Concerto pour violon de Sibelius.
Denève attaque donc sa cinquième saison à Glasgow où la phalange locale a pris une réelle nouvelle ampleur internationale sous sa baguette. Ancien assistant de Solti, Prêtre et Ozawa, ce Tourquennois de 38 ans est réellement habité par son art, aussi à l’aise chez Poulenc ou Roussel (trois très beaux disques d’une intégrale symphonique publiés par Naxos, deux autres à suivre) que dans l’opéra (Stéphane Denève fera ses début milanais à la Scala en juin prochain avec Faust de Gounod) ou même aux côtés de ses contemporains (un album consacré à son ami Guillaume Connesson vient de paraître chez Chandos).
