La soprano belge poursuit son superbe travail mozartien au disque et entonne des cantates de mariage de Bach sur scène.

Après avoir signé une sublime Intégrale des mélodies pour voix et piano, Sophie Karthäuser reste en terres mozartiennes avec un nouvel album toujours d’Airs enregistrés au Théâtre de La Monnaie de Bruxelles. C’est pourtant Bach et ses cantates de mariage que la grande soprano belge chantera aux côtés de l’ensemble Café Zimmermann en décembre, le 16 à Toulouse en l’Eglise Saint-Aubin puis le 22 à Paris, au Théâtre de la Ville.

Pour une Mozartienne, avoir chanté sa première Pamina avec René Jacobs, sa première Susanna avec William Christie et Ilia avec Marc Minkowski dans le temple français du chant mozartien qu’est le Festival d’Aix-en-Provence, il y a quelque chose qui relève du Grand Chelem. Mozart est bel et bien le guide spirituel penché sur la carrière de Sophie Karthäuser, elle ne le quitte pas et dès qu’elle s’en écarte, la voilà qui l’embrasse à nouveau. Le label Cyprès enregistrait en 2006 une Intégrale des mélodies de Mozart alors qu’elle était en tournée avec ce même programme à travers l’Europe. C’est Mozart qui lui vaut le titre de Reine dans Le Monde, c’est Mozart qui lui vaut les lauriers du Figaro et de Diapason et pourtant Händel, Rameau et Lully mais aussi Boesmans, Mernier et Hosokawa lui valent des succès internationaux. Les Arts Florissants la choisissent pour le rôle titre de Susanna de Händel à l’occasion de leur trente ans, Kurt Masur l’invite au Gewandhaus, Carnegie Hall lui offre son premier récital new-yorkais en 2012 et Paris l’attendra dans pas moins de quatre productions. Quant à son nouveau disque enregistré en octobre 2006, sur la scène de La Monnaie, il livre les prémices d’une carrière qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

Grâce à l’appui de la Fondation Belge pour la vocation, Sophie Karthäuser qui naquit à Malmedy, en Belgique, en 1974, complète sa formation à la Guildhall School of Music and Drama de Londres auprès de Noelle Barker. Elle a été entendue en concert avec des ensembles tels que l’Academy of Ancient Music, les Arts Florissants, La Petite Bande, Les Folies Françoises, Die Akademie für Alte Musiek, le Freiburger Barockorchester, le Gewandhaus de Leipzig. Elle a chanté sous la direction de chefs prestigieux tels que Louis Langrée, Sigiswald Kuijken, William Christie, René Jacobs, Marcello Viotti, Kazushi Ono, Christian Zacharias, Thomas Hengelbrock, Riccardo Chailly et travaillé avec les metteurs en scène Willy Decker, Vincent Boussard, Philippe Sireuil, David McVicar, Trisha Brown, Anne Teresa de Keersmaeker…

Récitaliste accomplie, Sophie Karthäuser a remporté en 2003 le Prix du public au Wigmore Hall Song Contest, l’un des meilleurs concours de mélodie du monde. On l’a entendue en récital à La Monnaie aux côtés de José van Dam ainsi qu’au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, à la Philharmonie de Cologne avec Graham Johnson et aux opéras des Flandres, Lille, Bordeaux, Nantes.

Mozartienne, sa première Pamina en mai 2005 à La Monnaie de Bruxelles, sous la direction de René Jacobs, fait sensation. Sophie Karthäuser a chanté sa première Susanna (Nozze di Figaro) avec William Christie à l’Opéra de Lyon et Ilia (Idomeneo) au Festival d’Aix-en- Provence sous la direction de Marc Minkowski. Le site officiel de Sophie Karthäuser Sophie Karthäuser dans La Flûte dirigée par René Jacobs à La Monnaie en 2005 :