L’opéra de Benjamin Britten s’installe à Paris, Salle Favart, du 26 février au 8 mars sous la direction de Laurence Equilbey.

Albert Herring, opéra comique en trois actes de Benjamin Britten, sur un livret d’Eric Crozier d’après Le Rosier de Madame Husson, nouvelle caustique de Guy de Maupassant parue en 1887, fut créé au Festival de Glyndebourne le 20 juin 1947. Il renaitra sur la scène de l’Opéra Comique à Paris du 26 février au 8 mars.

Tel un nouveau Purcell, Britten a réinventé les formes et le langage de l'opéra anglais ainsi que le lyrisme de sa langue, et donné à la vie musicale britannique une impulsion décisive en fondant l'English Opera Group en 1946. Albert Herring fut la première création de cette structure de production. Par sa subtilité musicale, son efficacité théâtrale, sa pertinence dramatique et la modernité des thèmes abordés, cet opéra de chambre répond d'emblée à l'ensemble des enjeux que soulève la création lyrique au XXe siècle. Très proche de l'opéra-comique par ses qualités mêmes, son inspiration littéraire française le désignait tout naturellement à paraître Salle Favart…

Il est docile et naïf, le jeune Albert Herring, il ne comprend pas grand-chose au jeu social et étouffe sous le poids des conventions de toutes sortes… On le croit niais, il essaie juste de se faire oublier. Et voici que ses concitoyens veulent l’utiliser comme un pantin, le manipuler pour servir la mesquinerie de leurs mœurs en couronnant sous le nom de vertu ce qui n’est que faiblesse pusillanime. C’en est trop : l’innocent Albert va faire voler en éclats toute l’hypocrisie de son temps… Dans cette carrière d’un libertin qui se découvre, Britten excelle : son orchestre offre une infinie palette de timbres et l’imagination théâtrale, à la Feydeau, y fait merveille.

Laurence Equilbey dirigera pour l’occasion les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen. Richard Brunel signera la mise en scène de cet Albert Herring. Et sur scène, le public de Favart entendra Allan Clayton, Nancy Gustafson, Felicity Palmer, Ailish Tynan et Christopher Purves.

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