Hommage en musique au Jean-Louis Barrault le 7 décembre dans la Nef du Musée d’Orsay avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Wun Chung dans la Symphonie Fantastique de Berlioz.

Mardi 7 décembre à 19h, l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Myung-Wun Chung interprètera la Symphonie Fantastique de Berlioz à l’occasion d’un hommage au comédien Jean-Louis Barrault.

Depuis plusieurs années, la Nef du Musée d’Orsay a trouvé une nouvelle dimension, à la fois musicale et populaire. Face au succès et à la demande grandissante du public, le musée imagine depuis plusieurs saisons une série de concerts exceptionnels pouvant réunir jusqu’à 2500 places debout.

Cette année, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France propose ce concert-hommage au comédien et metteur-en-scène Jean-Louis Barrault. Nul doute que l’œuvre programmée, la Symphonie Fantastique de Berlioz, sache s’inscrire dans la démesure du décor d’autant qu’elle profitera le jour du concert de l’aura charismatique du directeur musical de la phalange parisienne, Myung-Whun Chung.

Les cinéphiles comprendront instantanément ce choix, Jean-Louis Barrault ayant incarné en 1942 Hector Berlioz dans le film La Symphonie Fantastique de Christian-Jaque…

Avant de devenir le musée national que l’on visite aujourd’hui, la gare d’Orsay connut une histoire mouvementée : son activité ferroviaire s’éteignant lentement depuis les années trente, ce grand bâtiment ne devint bientôt plus qu’un lieu de tournage occasionnel. Après s’être installé au Théâtre de l’Odéon et l’Elysée Montmartre, Jean-Louis Barrault plante ses tréteaux en 1972 en transformant la Gare d'Orsay en théâtre d'Orsay.

Huit saisons durant, l’interprète mythique des non moins mythiques Enfants du paradis de Marcel Carné rivalisa d’audace et d’imagination pour faire revivre ce lieu central de la vie parisienne et en faire un espace dévoué au théâtre et aux arts.

En marge de sa programmation théâtrale, Barrault offrit une large place à la musique au Théâtre d’Orsay. Il ouvrit ainsi en 1975 son Théâtre d’Orsay à Jeanine Roze pour le premier concert d’une formule qui fit au fil des saisons de nombreux adeptes : les Concerts du dimanche matin. Il accueillit à maintes reprises Pierre Boulez et l'Ensemble Intercontemporain et fit également une place à d'autres genres musicaux : notamment les musiques du monde et la chanson.

En 1974, Jean-Louis Barrault s’exprimait sur ce lieu unique en ces termes : « Au Théâtre d’Orsay, nous faisons du théâtre dans un théâtre. Et si le Théâtre d’Orsay est dans l’emplacement d’une gare, je ne trouve ça pas anormal parce que dans les gares, on voyage, et au théâtre, on voyage aussi. Nous aurions très bien pu l’installer dans un port car chaque soir, on appareille! On peut dire qu’entre un metteur-en-scène et un chef de gare, il y a des analogies… Ce lieu ne demandait qu’à vivre : il est au cœur de Paris, au bord de la Seine, à égale distance entre la Concorde et Saint-Germain-des-Prés, l’Etoile et la Sorbonne, Montmartre et Montparnasse, c’est un endroit déjà vivant et une porte internationale de Paris… Avec une équipe de camarades, d’ingénieurs, ouvriers, artisans, on a fait un seul corps, et en trois mois on a construit un théâtre de 905 places, un autre théâtre de 180 places, un grand foyer pour l’accueil des acteurs et des spectateurs, un grenier, des galeries d’exposition, et d’autres lieux pour des jeunes compagnies. Les gens ne viennent pas voir un seul spectacle, ils viennent passer la soirée et ça c’est une réussite totale ! Les gens sont sensibles à cette chaleur humaine. »

Passé maître dans l’interprétation de cette œuvre tumultueuse créée le 5 décembre 1830 au Conservatoire de Paris, le Philhar et Myung-Whun Chung feront saillir les contrastes coupants de cette Symphonie comportant cinq parties : Rêveries et Passions, Un Bal, Scène aux Champs, Marche au supplice et Songe d’une Nuit de Sabbat.

Le site de Myung-Whun Chung

Le site de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France

Le site du Musée d’Orsay

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