Dans le cadre de son cycle consacré à Gustav Mahler, l’Auditorium du Musée d’Orsay, donne un concert le 14 janvier 2011, consacré aux sources d’inspiration du compositeur viennois.

Le 14 janvier 2011, l’Auditorium du Musée d’Orsay avec la collaboration de Radio France, propose un concert d'œuvres de Johannes Brahms (1837-1897) et Johann Strauss (1825-1899), dans le cadre de son cycle consacré à Gustav Mahler (1860-1911). Celui dont on célèbre cette année le centenaire de sa disparition était considéré comme un « post-romantique », sa musique étant ancrée dans la tradition austro-allemande et sur la génération romantique. C’est dans le cadre de ces deux attaches qu’il en est venu à utiliser les chants folkloriques et les valses, c’est à dire la « musique légère » romantique.

Pour ce concert du 14 janvier, l’Auditorium du Musée d’Orsay a opté pour les Liebesliederwalzer de Brahms, et différentes pièces de Johann Strauss (fils) pour chœur et piano extraits des opérettes Une nuit à Venise et Le Mouchoir de la reine.

Le programme comportera également des extraits d’Eugen Onegin de Tchaïkovski (1840-1893), compositeur qui incarne le romantisme russe. Mahler s’est inspiré de chacun pour ses propres compositions. Pour interpréter ce programme, Nathalie Steinberg et Mathieu Pordoy sont au piano, et Matthias Brauer dirige le Chœur de Radio France.

Après 1830, la vision romantique prend un aspect plus social. Le héros romantique s'engage dans les combats pour la liberté. Ses passions se mettent au service de ses actions, et de sa mission sociale. Brahms se situe dans le romantisme tardif, ses œuvres pour piano font souvent référence à la « danse » : Valses, Danses Hongroises, Ländler (danse traditionnelle probablement à l’origine de la valse) ; et comme ses prédécesseurs il a composé de nombreux lieder qui reprennent souvent des chansons populaires. La danse est souvent perçue comme porteuse de la culture du peuple. La valse elle-même appartient au patrimoine national historique. A partir de 1830, elle est pratiquée couramment dans les bals de la cours impériale. Johann Strauss, père et fils, y ont consacré leur carrière.

Ces œuvres de la fin du XIXe siècle reprennent la tradition populaire. Mahler, né en 1860, intervient à la fin de cette période, il en est donc un héritier direct. Il a composé quelque quarante lieder. De son temps, sa musique a été beaucoup critiquée pour sa simplicité dans les structures rythmiques (d’une marche ou ländler) et la facilité apparente de l’invention mélodique ; les observateurs lui reprochaient de reprendre ce qui avait déjà été fait. Il est « postromantique » car sa musique fait référence à l’époque classique et baroque tout en gardant les caractéristiques de l’époque romantique. Il conserve l’héritage précédant mais en allonge les développements. Gustav Mahler a utilisé toutes les ressources symphoniques et combiné les influences romantiques à la musique populaire viennoise et l’art du contrepoint, très exploité durant la période baroque, surtout par Jean-Sébastien Bach.

Le programme romantique de ce concert expose les bases mélodiques de la musique post-romantique de Gustav Mahler

Site de l'Auditorium du Musée d'Orsay