Des médecins italiens prétendent que la grande diva serait morte d'une maladie dégénérative ayant affecté ses cordes vocales.

Selon l’AFP, deux médecins italiens spécialistes en orthophonie soutiennent que Maria Callas serait morte d'une maladie dégénérative qui a affecté ses cordes vocales. Selon ces experts, Franco Fussi et Nico Paolillo, qui ont présenté les résultats de leurs recherches avec l'université de Bologne à l'occasion d'une table ronde, la soprano la plus célèbre du XXe siècle était atteinte de dermatomyosite, une maladie qui affecte les muscles et les tissus en général, y compris ceux du larynx.

Ils soulignent que cette maladie est traitée avec de la cortisone et des immunodépresseurs, ce qui peut entraîner à la longue une insuffisance cardiaque et que, selon le rapport médical officiel, la Callas est morte d'un arrêt cardiaque.

L'information, révélée mardi par le quotidien La Stampa, dément que Maria Callas se soit suicidée après la perte graduelle de sa voix à la suite d'une déception amoureuse dans sa relation avec l'excentrique milliardaire grec Aristóteles Onassis, qui l'a quittée en 1968 pour épouser Jacqueline Kennedy.

Les orthophonistes ont étudié avec des instruments ultra modernes les enregistrements de la cantatrice dans les années 1950, sa période la plus achevée, dans les années 1960, quand elle commença à avoir des problèmes, et dans les années 1970, marquées par une brusque perte de poids et l'altération de sa voix.

Selon le quotidien turinois, Fussi, un des orthophonistes les plus renommés du pays, et Paolillo ont analysé les dernières vidéos de la Callas qui montrent que les muscles ne répondaient plus car la cavité thoracique ne se gonflait pas quand elle respirait.

« Le déclin de l'icone de l'opéra n'est pas dû à des efforts sur sa voix ou à des causes externes » comme des tensions émotives, affirment les experts, qui ont étudié un des moments les plus critiques de la carrière de la diva, lorsqu'elle ne put pas chanter Norma à Rome, le 2 janvier 1958, en l'honneur du président italien de l'époque, Giovanni Gronchi, et de sa femme.

A la fin du premier acte, à l'issue duquel la moitié de l'assistance était déçue, Maria Callas s'était échappée par une porte dérobée : « cela n'a pas été un caprice, elle était vraiment malade, elle avait une trachéite, les muscles lâchaient. C'était le début de la fin », disent-ils.