Le 5 novembre sur la scène de Pleyel, la soprano Patricia Petibon promènera son nouveau programme aux couleurs de l’Espagne.

La voix de Patricia Petibon résonnera Salle Pleyel, samedi 5 novembre à 20h. Pour cette soirée où elle chantera notamment Giménez, Granados, Turina, Falla, Torroba mais aussi Ravel, la soprano sera épaulée par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse dirigé par Josep Pons avec Joel Grare aux percussions, Daniel Manzanas à la guitare flamenca et Yvan Cassar au piano.

Entre zarzuela, tonadilla, mélodie, folklore réel ou imaginé, vécu par les autochtones, réinventé par les exilés ou fantasmé par les étrangers, ce sont toutes les couleurs de l’Espagne auxquelles invite le programme de ce 5 novembre – celles tantôt crues ou subtiles exaltées par Patricia Petibon dans son dernier enregistrement, Melancolía - chansons et airs espagnols.

Anticonformiste souvent, flamboyante toujours, Patricia Petibon se distingue non seulement grâce aux délices acidulés d’un timbre immédiatement reconnaissable, mais aussi par son incroyable versatilité. Olympia dénudée ou nymphomane dans les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, Lulu sensuelle et scandaleuse dans l’opéra éponyme de Berg, qui l’a vue triompher au Festival de Salzbourg, mozartienne tantôt mutine, tantôt tragique, notamment sous la direction d’Harnoncourt, la soprano française brûle les planches avec un talent imprévisible.

Licenciée en musicologie, Patricia Petibon a étudié avec Rachel Yakar au Conservatoire de Paris, dont elle est sortie avec un prix de chant en 1995. Elle a fait des débuts remarqués dans la production d’Hippolyte et Aricie de Rameau qui a ouvert la saison 1996/1997 de l’Opéra de Paris.

Dans le répertoire baroque, on l’a entendue avec William Christie et Les Arts Florissants dans les rôles de Phani et Zima dans Les Indes galantes à l’Opéra de Paris en 2000, et avec Marc Minkowski dans le rôle de Dalinda dans Ariodante de Haendel. Elle a participé à la réouverture du Théâtre du Châtelet en 1999 avec Orphée et Eurydice de Gluck dans la mise en scène de Bob Wilson sous la direction de John Eliot Gardiner. L’Opéra du Rhin l’a invitée pour sa première Blondchen dans L’Enlèvement au sérail, un rôle avec lequel elle a fait ses débuts à l’Opéra de Zurich en 2003. Elle a abordé ensuite avec succès Olympia des Contes d’Hoffmann dans une nouvelle production de l’Opéra de Nancy, un rôle avec lequel elle a effectué ses débuts à la Staatsoper de Vienne en mars 2000. Puis elle a abordé Norina de Don Pasquale, Serpetta de La Finta Giardiniera, Zerbinetta d’Ariane à Naxos et Sœur Constance des Dialogues des Carmélites pour l’Opéra du Rhin.

On l’a également applaudie dans Manon pour ses débuts à l’Opéra Bastille en 1999, dans le rôle-titre de Lakmé et dans celui de l’Ophélie dans Hamlet d’Ambroise Thomas au Capitole de Toulouse. Par la suite, elle a incarné Sophie (Le Chevalier à la rose) à l’Opéra de Lyon, Giunia (Lucio Silla) au Theater an der Wien avec Nikolaus Harnoncourt – sous la direction duquel elle a également chanté Mademoiselle Silberklang (Le Directeur de théâtre de Mozart) à Salzbourg et au Musikverein de Vienne, Armida et Orlando Paladino de Haydn à Vienne et à la Styriarte de Graz, ainsi que Le Devoir du premier commandement de Mozart au Theater an der Wien – Susanna (Les Noces de Figaro) à Nancy, Olympia (Les Contes d’Hoffmann) à l’Opéra Bastille, Ginevra (Ariodante de Haendel) au Grand Théâtre de Genève, Camille (Zampa) à l’Opéra-Comique sous la direction de William Christie, Sœur Constance (Dialogues des carmélites), La Duchesse Carolina (Luisa Fernanda) au Theater an der Wien…

Au cours de la saison 2008/2009, elle a chanté dans de nouvelles productions des Contes d’Hoffmann à Genève, d’Alcina (Morgana) à La Scala de Milan, de Mitridate (Aspasia) au Theater an der Wien, de Così fan tutte (Despina) au Festival de Salzbourg, ainsi que le rôle de Cunégonde dans une version de concert de Candide de Bernstein à Vienne et à Brême. En 2010, elle a fait ses débuts à Genève dans le rôle-titre de Lulu, qu’elle a repris au Festival de Salzbourg et à Barcelone. En 2011, elle a chanté pour la première fois le rôle de Blanche dans Dialogues des carmélites dans une mise en scène de Robert Carsen et sous la direction de Bertrand de Billy au Theater an der Wien, ainsi que le rôle d’Aspasia (Mitridate) à l’Opéra de Munich sous la direction d’Ivor Bolton.

Parallèlement à ses engagements à l’opéra, Patricia Petibon donne de nombreux récitals, notamment au Konzerthaus et au Musikverein de Vienne, à Luxembourg, à Strasbourg, à Genève, à Aix-en-Provence, au Wigmore Hall de Londres ou au Festival de Salzbourg. Parmi ses enregistrements figurent Armida et Orlando Paladino de Haydn avec Nikolaus Harnoncourt, L’Enlèvement au sérail, Werther, un récital d’airs baroques français…

En 2008, Petibon a signé un contrat avec Deutsche Grammophon qui a donné naissance à un premier disque, Amoureuses, réunissant des airs de Mozart, Haydn et Gluck et enregistré avec Concerto Köln et Daniel Harding (primé par le BBC Music Magazine), suivi par Rosso, un album d’airs baroques italiens avec l’Orchestre Baroque de Venise sous la direction d’Andrea Marcon.

Le site officiel de Patricia Petibon

Le site officiel de la Salle Pleyel