Le célèbre baryton de Weimar chantera Strauss et Schubert les 11 et 12 avril, à la Salle Pleyel, aux côtés de l’Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi.

Mercredi 11 et jeudi 12 avril, la voix sans égal de Matthias Goerne résonnera à Paris sur la scène de la Salle Pleyel, à 20h, aux côtés de l’Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi. Au programme de ce concert, des œuvres de Robert Schumann (Manfred, ouverture, op.115, Symphonie n°1 en si bémol majeur "Le Printemps", op.38), Richard Strauss (Lieder orchestrés (Traum durch die Dämmerung, Das Rosenband, Freundliche Vision, Heimliche Aufforderung, Ruhe meine Seele, Allerseelen, Morgen)) et Franz Schubert (Lieder orchestrés (An Sylvia, Greisengesang, Im Abendrot, Tränenregen)).

Les deux compositeurs ont en commun une immense production de lieder, qui se chiffre chez l’un comme chez l’autre en centaines. Goerne a choisi ici parmi ceux dont l’accompagnement – initialement au piano – fut orchestré dans un second temps, offrant ainsi deux versions d’une même œuvre. Dans cette « relecture », les compositeurs sont allés d’eux-mêmes vers des lieder suggérant l’espace, l’ambiance (Morgen, le matin chez Strauss ; Abendrot, le coucher de soleil chez Schubert), mais aussi des œuvres dont le lyrisme et les émotions pouvaient appeler une traduction d’une nouvelle ampleur, à l’échelle de l’orchestre.

Paavo Järvi a choisi d’associer à ce programme un troisième compositeur dont l’univers évoque autant le chant que l’orchestre : Schumann. Son Manfred est une œuvre étrange adaptée du poète romantique Byron. Certaines parties sont chantées, d'autres parlées sur un fond symphonique, dans une parenté avec La Damnation de Faust de Berlioz. L’Ouverture très dramatique est souvent donnée en concert. La Première symphonie est à peine antérieure. Elle est toute entière sous le signe d’une joie radieuse. Schumann vient d’épouser Clara, il entend la Neuvième symphonie de Schubert en concert et en quelques jours conçoit sa première partition orchestrale.

Matthias Goerne fait partie des quatre ou cinq chanteurs au firmament du Lied et de l'oratorio actuellement. Incontournable et presqu'inégalable dans Schubert, Schumann, Brahms et Wolf, les superlatifs sont de mise lorsque le baryton allemand est à l'affiche.

Né le 31 mars 1967 à Weimar, Goerne a étudié le chant avec Hans-Joachim Beyer à Leipzig, Elisabeth Schwarzkopf et Dietrich Fischer-Dieskau. Avec sa voix de baryton chaude et souple, ses interprétations profondes, Matthias Goerne s’est acquis une réputation internationale. En tant que chanteur de premier rang, il est régulièrement l’hôte de festivals renommés et des salles de concerts remarquables du monde entier tels que le Carnegie Hall à New York et le Wigmore Hall à Londres. Les pianistes célèbres qui l’accompagnent sont entre autres Pierre-Laurent Aimard, Leif-Ove Andsnes, Alfred Brendel, Christoph Eschenbach et Elisabeth Leonskaja.

Goerne travaille avec les orchestres et chefs d’orchestre les plus renommés de la planète, entre autres avec les fameux orchestres américains Chicago Symphony Orchestra, Philadelphia Orchestra, New York Philharmonic et San Francisco Symphony, ainsi qu’avec l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Paris, le London Philharmonic et le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Berlin et le Staatskapelle de Dresde.

Depuis ses débuts à l’opéra lors du Festival de Salzbourg - en 1997 dans le rôle de Papageno sous la direction de Christoph von Dohnányi – Matthias Goerne est l’hôte des grandes scènes d’opéra du monde, entre autres au Royal Opera House Covent Garden à Londres, au Teatro Real à Madrid, à l’Opernhaus de Zurich, à l’Opéra Semper de Dresde, au Metropolitan Opera à New York et au Saito Kinen Festival au Japon. L’éventail de ses rôles soigneusement choisis va de Papageno et Wolfram aux rôles-titres de l’œuvre d’Alban Berg Wozzeck et d’Aribert Reimann (Lear).

On a pu entendre Goerne à l’Opernhaus de Zurich (Sebastiano dans Tiefland) et à l’Opéra Allemand de Berlin (Kurwenal dans Tristan et Iseult). Il a également chanté le Wolfram dans Tannhäuser à l’Opéra National de Paris et l’Oreste dans Elektra au Maggio Musicale à Florence, sous la direction de Seiji Ozawa.

L’activité couronnée de succès de Goerne est documentée dans de nombreux enregistrements sur CD, dont certains sont plusieurs fois primés.

Matthias Goerne est membre d’honneur de la Royal Academy of Music London. De 2001 à 2004, il a enseigné l’interprétation vocale à la Haute Ecole Robert Schumann de Düsseldorf en tant que professeur honoraire.

Le site officiel de Matthias Goerne

Le site de la Salle Pleyel