Véritable "Big Bang" dans l'univers de l'electro et de l'alternative, Metronomy joue à guichets fermés et prend le temps de concocter des albums ultra léchés tous les deux ou trois ans. L'année 2014 s'annonce faste avec la sortie de "Love Letters", un LP magnétique que Qobuz a écouté en Studio Master 24-bit/96 kHz. Prise de son atypique à la clé...

"Revival" ! Tel est le cri de guerre lancé par Metronomy, et d'autres. Et là, Qobuz ne parle pas uniquement de musique, mais de prise de son et de mixage. Ce n'est pas un hasard si nous avons jeté notre dévolu passionné sur le nouvel album tant attendu de Metronomy.

Certes, musicalement, la plupart des membres de nos équipes en pincent pour ce pilier de l'électro-alternative, mais ce qui nous a également plu n'est autre que la direction technique prise par le groupe lors des sessions de Love Letters (dispo le 10 mars 2014 sur notre boutique).

Alors que l'univers s'ébroue avec plus ou moins de talent autour du tout numérique, Metronomy a choisi une autre direction. Le groupe a travaillé majoritairement en analogique et a transféré son travail en numérique. Qobuz dispose donc du travail final fourni par l'éditeur, en 24-bit/96 kHz, selon les choix de l'ingénieur du son et du groupe. Déjà, sur le papier, l'idée, sans être nouvelle, est intéressante, voire passionnante.

L'idée originelle qui pousse certains artistes à travailler de cette façon est d'assurer, selon eux, une certaine sincérité "vintage" à leur travail, avec cette touche quasi "Giorgio Moroderesque" sur leurs créations électroniques. Créer de la musique électronique avec des accents "rétros" s'apparente au fantasme suprême. Metronomy, quatuor créatif s'il en est, ne joue ni dans la mode ni dans "je veux faire le buzz", mais semble se donner les moyens de créer un univers qui lui est propre. Avec Love Letters, le message postal passe à la perfection.

Nos écoutes : Back to the roots !

Love Letters a été écouté via le nouveau baladeur Astell & Kern AK240 associé à divers casques adulés par notre rédaction, ainsi que via un PC doté de la carte Asus Xonar Essence + enceintes Audio Engine A5+.

Pour démarrer en fanfare, sachez qu'en "vérité", la teinte technique de l'ensemble ne se contente pas de mettre en exergue le "souffle" de l'analogique au début de nombreux morceaux, mais d'ajouter carrément le son distinctif du diamant qui se pose sur le vinyle. Il y a donc, en sus de la prise de son parfois analogique, des effets de style qui sont parfaitement distincts et clairs en 24-bit/96 kHz.

L'ensemble prend alors l'allure d'un zigzag expert dans le son des années 70 ! Le morceau Boy Racers (6) est édifiant à ce sujet avec ses effets de batteries en Stéréo, sa dynamique en 24-bit, ses synthés et cette touche vintage à la Giorgio Moroder. L'ensemble sent le vécu, sans traficotages de toutes part. Un son cru, qui vit en 24-bit. Le mixage est aéré (guitare en exergue par exemple).

Coté Stéréo, Call Me (7) en fait des tonnes sur les voix, les synthés et les instruments. Un régal à l'écoute en 24-bit, quelle ouverture, quels effets au casque.

Au fil des morceaux, et des écoutes, Qobuz a surtout découvert un gros travail de "customisation" sonore des chansons qui s'apparente à une "mise en scène technique" qui rend hommage aux enregistrement des années 60 et 70 dans les effets de placement des voix et des instruments. Les écoutes en Studio Masters 24-bit ont merveilleusement mis en exergue ce travail en le libérant dans sa dynamique et ses subtilités.

Si vous êtes constructeur, importateur, distributeur ou acteur dans le domaine de la reproduction sonore et que vous souhaitez nous contacter, faites-le uniquement à l'adresse suivante : newstech@qobuz.com

PP Garcia pour Qobuz

Twitter @ppgarcia75

Ecouter aussi

Artistes