Attendu comme le Messie par les fans et les curieux, le quinzième album enregistré en Studio par la bande à Gilmour débarque sur Qobuz en édition Studio Master 24 bits/96 kHz. Principalement instrumental et "expérimental", sa qualité technique immerge littéralement l'auditeur dans un Space Opera sous forme de voyage hypnotique et de clins d’œil dans le rétroviseur.

Rarement un album fut autant attendu, preuve s'il en est de la place prédominante de Pink Floyd au Panthéon du Rock Mondial. Le 15e album n'est pas à proprement parler un nouvel enregistrement, loin s'en faut puisqu'il s'agit d'une invitation dans les coulisses d'un autre bien antérieur, déjà paru chez Qobuz en Studio Master, titré The Division Bell (couverture ci-dessus).

Avec The Endless River (couverture ci-contre), Pink Floyd a avoué avoir retravaillé les pistes enregistrées en 1993 et y avoir ajouté des instruments, et ce, dans le but de "sonner" 21e siècle, et non années 90. Alors, à quoi faut-il s'attendre lors des écoutes en audio HD (Studio Master 24 bits, 96 kHz dans le cas présent) ?

Pour répondre à cette question, nos journalistes se sont faits un heureux plaisir de placer leur casque favori sur les esgourdes, relié à un baladeur Astell & Kern AK120 chargé de l'album en FLAC 24/96.

Interstellar Sound !

L'ouverture de l'album se fait les yeux fermés, on se méprend à penser à certains morceaux de Pink Floyd de l'époque glorieuse faite d'alchimie des sons et des bruitages. La qualité audio, plus que finaude, sait étendre les nappes de synthés et la guitare, point d'orgue de l’œuvre. La mise en bouche est vraiment très "Pink Floydienne", avec cette guitare "vaporeuse" qui se balade dans la Stéréo, affublée d'une touche éthérée parfois.

La Stéréo est impeccable, ultra travaillée, et explose notamment lors de la prise de son des fûts de la batterie, ou lors du morceau Ebb and Flow par exemple. L'ensemble est très ouvert, mais peut s'avérer plus "confus" techniquement avec une batterie omniprésente (sur Skins par ex), mais cela semble faire partie du concept qui passe son temps à jouer au Roller Coster avec nos tympans.

Globalement, ce qu'apporte cette écoute est une sacrée aération sonore, une scène audio ample et dégagée, emplie d'une Stéréo de chaque instant (c'est un festival !), ce qui permet de "compenser" le fait que l'on a affaire à des instrumentaux (excepté Louder than words), courts parfois.

Les clins d’œil à The Wall et Wish you were here sont légion. La texture audio n'est généralement pas la meilleure entendue par nos soins, mais l'aération du message et la dynamique générale sont probantes.

Très belle guitare sur Eyes to pearls, et belle prise de son des voix sur Louder than words, qui jouent à l'envi avec la Stéréo !

A l'instar de Division Bell en 24 bit/96 kHz, on a affaire à un travail très propre techniquement, notamment dans la Stéréo, la largeur de la scène sonore et la dynamique.

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