Sans Mark Olson, la bande de Gary Louris signe un album plus pop et moins folk...

Lorsque le grand public les découvre en 1992 avec leur superbe deuxième album Hollywood Town Hall, les Jayhawks sont lancés corps et âmes dans la résurrection d’une country alternative nourrie au folk des seventies et qui ose quelques regards en biais vers la power pop. Le concept d’Americana est alors en vogue en ce début des années 90 et la bande de Gary Louris et Mark Olson en devient l’un des fers de lance. Entre leurs doigts, le patrimoine de Gram Parsons, des Byrds, de Crosby Stills Nash & Young, de Tom Petty et même de Big Star… Quelques albums, années et décennie plus tard, on retrouve les Jayhawks, en 2016, les tempes logiquement grisonnantes mais le talent intact tout au long d’un Paging Mr. Proust qui ravive tous les éléments de l’ADN du groupe américain. Après plusieurs allers-retours, Mark Olson a de nouveau quitté le navire mais Louris maintient brillamment le cap niveau plume. Sans Olson, les Jayhawks ont plus souvent offert leur facette power-pop que leur facette folk. Un constat qui se confirme ici, notamment grâce à des séquences inattendues (le krautrock de Ace, par exemple). Aux côtés de Louris, le bassiste Marc Perlman, le batteur Tim O’Reagan, le guitariste Kraig Johnson et, aux claviers, Karen Grotberg jouent tous plus brillamment les uns que les autres. Et côté invités, les Jayhawks accueillent Peter Buck et Mike Mills de R.E.M. ainsi que Tucker Martine, producteur du disque. On sort de Paging Mr. Proust non seulement rassuré mais aussi ébloui. Rassuré de retrouver tous les marqueurs des Jayhawks. Ébloui de diverses innovations qu’ils proposent.

The Jayhawks - Paging Mr. Proust EPK

The Jayhawks

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