Le bluffant Peanut Butter Blues & Melancholy Jam avait fait d’Obaro Ejimiwe alias Ghostpoet une vraie révélation de l’année 2011. Deux ans plus tard, Some Say I So I Say Light enfonçait un peu plus le clou. Cette fois, le Londonien « découvert » par Gilles Peterson propose une sorte de… nouveau départ ? En travaillant avec de nouveaux musiciens, il fait de ce Shedding Skin un ovni lorgnant plus vers le rock que l’électro. Son chant lui aussi évolue vers davantage de « parlé ». Il y a du Tricky et du Radiohead dans ce monde beau et singulier, urbain et joliment oppressant. Ghostpoet embarque avec lui dans ce nouveau périple, une belle ribambelle de voix presqu’exclusivement féminines. On entend ainsi Lucy Ross, Etta Bond (magnifique sur Yes, I Helped You Pack), la troublante Nadine Shah, l’envoûtante Melanie de Biasio et Paul Smith, chanteur de Maxïmo Park. Intrigant après les premières écoutes, Shedding Skin devient vite fascinant, tout simplement.
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