Le plus bel album de l'ancien chanteur de Taxi Girl ressort en habit de lumière...

A force d'avoir été mort tant de fois, Daniel Darc est mort pour de bon en février 2013 à seulement 53 ans. Clap de fin brutal sur cette vie d’écorché vif ayant titubé entre excès et passions… L’ancien chanteur de Taxi Girl était sans doute la plus belle incarnation d’un Saint Sébastien transpercé de flèches. Faux dur et vrai tendre. De cette carrière chaotique dont la trajectoire sera régulièrement déviée par la drogue ou l’alcool surgiront de belles fulgurances. Des chansons incandescentes. Des cris déchirants. Ou juste touchants. Si pour beaucoup le chanteur fut une icône, lui s’en entoura sans compter. Elvis, Chet, Drieu, Coltrane, Nijinsky, James Dean, Vian, Van Morrison, Jacques Rigaut, Elvis, la liste de ces images pieuses qu’il serrait contre son âme était longue, exigeante et plus que chérissable. 2004 marqua un tournant pour cet extra-terrestre qui errait alors dans Paris et dont l’image était pour certains plus souvent celle d’un loser flamboyant que d’un véritable auteur. Avec le sublime Crèvecœur qui parait cette année-là, Daniel Darc ressuscite et dévoile un talent fulgurant. L’album réalisé avec l’aide de Frédéric Lo ramasse les lauriers des médias et trouve même un public : 60.000 exemplaires vendus et une Victoire de la Musique dans la catégorie – on croit rêver ! – Album révélation de l'année. Les chansons de Crèvecœur comptent parmi les plus belles de leur auteur et de leur époque. Sans artifice comme par le passé, Darc épure sa prose, livrant de la poésie pure qui touche au cœur. Frédéric Lo trouve les mélodies et l’instrumentarium adéquate pour ne pas dire parfait. Surtout Crèvecœur est l’album ressemblant le plus à son auteur qui ne cherche ici aucun effet de manche ou de fatigants name dropping cultureux… Cette Super Deluxe Edition qui parait onze années plus tard propose, en plus de l’album original, un deuxième disque de 17 titres supplémentaires. L’occasion de découvrir onze inédits (dont le tubesque Désolé écrit pour Johnny) et cinq raretés. « Pendant la genèse de Crèvecœur, se souvient Frédéric Lo, Daniel et moi avons passé beaucoup de temps à écouter des morceaux rares, inédits ou des enregistrements pirates de nos artistes préférés, des bootlegs qu’il affectionnait particulièrement. C’est cette même démarche qui me conduit aujourd’hui à partager des instants de création, fragiles mais vrais. »

Daniel Darc, Je me souviens, je me rappelle, Live - Prix Constantin 2004

Prixconstantin

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