Pour un premier album, c’est un coup de maître que nous propose cette jeune anglaise de Birmingham. Une combinaison magique entre soul, jazz, gospel et r’n'b, forgée par des années de conservatoire et une éducation religieuse.

La presse outre Atlantique la présente comme un mélange des voix de Billie Holiday et des Beach Boys. La BBC l’a carrément annoncée « Voix de l’année 2013 ». La presse internationale parle d’elle comme "la nouvelle Adèle", qui, rappelons-le, a battu tous les records de vente en 2011 avec son album « 21 ». Tout récemment, Jamie Cullum, venu nous présenter son dernier album, « Momentum », nous avait annoncé la sortie de ce disque comme celle d’une « bombe ».

À 26 ans, Laura Mvula, Douglas de son nom de jeune fille, est l’aînée de trois enfants, tous musiciens, d’une famille de Birmingham. Sa mère est professeure de lettres, originaire de l'île Saint Kitts dans les Caraïbes, et son père, un passionné de Miles Davis, est éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse venu de Jamaïque. La jeune fille se consacre à l'étude de la musique classique (elle apprend le piano et le violon au conservatoire) et intègre, jeune, un petit groupe a capella de gospel mené par sa tante. C’est grâce à la soul et au gospel qu’elle apprend à s’exprimer. Au delà des chansons, la musique est, pour elle, une manière de vivre et de s’intégrer au sein de sa communauté et de sa famille.

Il y a un an encore, cette parfaite inconnue, fan de Lauryn Hill, Nina Simone et Ray Charles, s’ennuyait ferme dans son job de réceptionniste. Elle envoie quelques mails avec deux morceaux composés sur son ordinateur à des producteurs de musique. L’un d’entre eux la repère et la signe dans une maison de disque (Sony), presque trop simple pour Laura Mvula qui avoue se sentir presque comme une usurpatrice. « Sing To The Moon », captivant et élégant, prouve tout le contraire, douze chansons magiques et sophistiquées.

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