Du 7 juin au 27 juillet, le Paris Jazz Festival fêtera son vingtième anniversaire de la meilleure des façons : en musique. Comme chaque année, le meilleur du jazz et de la world music se donnera rendez-vous les week-ends de juin et de juillet au Parc Floral de Paris pour profiter du début de l’été comme il se doit.

Vingt ans déjà que le Paris Jazz Festival fait résonner les musiques les plus exaltantes dans l’écrin naturel du Parc Floral de Paris. En deux décennies, le festival, qui s’appelait à l’origine « A Fleur de Jazz », s’est imposé comme un évènement incontournable du jazz en France et dans le monde. De par sa programmation aussi pointue que généreuse et éclectique d’abord, mais aussi par l’acoustique exceptionnelle de sa scène et par le sublime du lieu dans lequel il se tient. Le Paris Jazz Festival, ce n’est ni plus ni moins que le festival que Paris, grande ville du jazz, mérite. Et il nous le prouve encore cette année…

L’édition 2014 verra une fois de plus passer les artistes les plus enthousiasmants du circuit jazz. Dès l’ouverture du festival le 7 juin, le ton est donné avec un concert exceptionnel du quintet du trompettiste virtuose italien Paolo Fresu. Pour parfaire cette première journée, le public du Parc Floral assistera également à un concert du trio de Colin Vallon, pianiste hors pair et membre de la prestigieuse écurie ECM. Le dimanche 8 juin, la journée commencera par un concert en solo de l’excellent vibraphoniste Franck Tortiller, qui laissera ensuite sa place à un véritable all-stars de musiciens ! Le violoniste Didier Lockwood, l’un de nos joyaux, partagera la scène avec le formidable batteur André Ceccarelli, le pianiste Thierry Eliez et David Enhco, l’un des trompettistes les plus en vogue du moment, rien que ça !

Paolo Fresu © Jean-Baptiste Millot/ QOBUZ

Le deuxième week-end du festival aura lieu sous le thème « Gravité », et commencera par un concert de Sarah Murcia & Kamylia Jubran. La formation, entre musique de chambre et jazz, délivre un univers des plus poétiques, porté par la chanteuse palestinienne et joueuse de oud Kamylia Joubran et par la contrebassiste française Sarah Murcia. Suivra ensuite un live de Duo Fact, projet original des deux joueurs de tuba que sont François Thuillier et Anthony Caillet. Le dimanche, la journée démarre par un concert du trio Viret, Séva et Godard sous l’appellation « -60% de matière grave ». Au programme : de la rondeur, des graves et de l’impro en formation saxo/contrebasse/tuba ! Ensuite, place au prodige de la contrebasse Kyle Eastwood ! Le fils de (Clint !) ne doit sa carrière qu’à son talent ! Véritable révélation, il livre son jazz personnel empreint de blues sur les scènes du monde entier, faisant le bonheur d’un public toujours plus nombreux. A ne pas louper !

Kyle Eastwood © Jean-Baptiste Millot/ QOBUZ

Troisième week-end du festival ! Ca commence le 21 juin, sur le thème de circonstance « Faites de la musique ». Très grosse programmation pour l’occasion, avec l’excellent soulman Cody Chesnutt ainsi que le collectif féminin Zalindé et ses irrésistibles rythmes tropicaux ! Le dimanche n’est pas moins attractif que le samedi avec la rencontre au sommet du joueur de kora Ablaye Cissoko et du trompettiste allemand Volker Goetze. Grand moment en perspective, qui se prolongera avec un live de l’inénarrable saxophoniste Manu Dibango accompagné de son Soul Makossa Gang. Ca va remuer au Parc Floral !

Pour terminer le mois de juin en beauté, c’est un programme avant-gardiste que propose le Paris Jazz Festival sous le thème « Les racines du futur ». Le ton est donné ! Mark Eliyahu viendra accompagné de son groupe pour proposer une fusion inédite entre jazz et musiques orientales. Le jeune duo français Bombay Offshore prendra la suite et fera trembler le Parc Floral avec son abstract hip hop aux couleurs bigarrées sous l’influence d’une Inde fantasmée. Le dimanche 29 juin, Slime investira la scène de la barge à jazz avant que la révélation Snarky Puppy ne prenne la relève à l’Espace Delta. Le collectif ne cesse d’impressionner par la richesse de son style, la perfection de ses arrangements et la virtuosité de ses nombreux instrumentistes. On attend ça avec impatience !

Comment mieux démarrer le mois de juillet qu’avec un week-end de jazz 100% French Touch au Parc Floral ? Le guitariste Sylvain Luc s’occupera de nos oreilles le samedi en compagnie de deux formations : un duo avec l’accordéoniste Daniel Mille et un concert aux couleurs de La Réunion sous l’égide Orkès Péï, en compagnie d’un groupe de musiciens réunionnais de grand talent, dont l’harmoniciste Olivier Ker Ourio. Le dimanche 6 juillet, ça commence avec un concert du contrebassiste Sébastien Boisseau et du saxophoniste Matthieu Donarier , avant de retrouver le Medium Ensemble de Pierre de Bethmann. 12 solistes seront la scène de l’Espace Delta pour un live qui s’annonce d’une grande richesse !

Sylvain Luc © Jean-Baptiste Millot/ QOBUZ

Le week-end des 12 et 13 juillet, on explore au Parc Floral ! C’est une véritable faune sonore qui s’appropriera la nature luxuriante du parc. Marc Ducret et son Tower Bridge, le trio du violoniste Théo Ceccaldi, les Voix Croisées de Didier Levallet et pour conclure en apothéose, le pianiste prodige venu d’Arménie, j’ai nommé Tigran et son Shadow Theater !

Pour l’avant dernier week-end du festival, l’Afrique est à l’honneur au Paris Jazz Festival ! Le guitariste Abdulaye Traoré viendra nous chatouiller les oreilles avec son projet Debademba et Mondogift apportera quelques couleurs hip hop bienvenues. Le dimanche, le sénégalais Faada Freddy viendra présenter son exaltant projet solo aux teintes soul et gospel, avant de laisser la place à l’une des affiches les plus excitantes du festival. Accrochez-vous : la chanteuse malienne Fatoumata Diawara et l’incroyable pianiste cubain Roberto Fonseca se retrouveront sur scène pour un concert qui s’annonce d’une rare intensité. Tout simplement immanquable !

Pour terminer le festival en beauté, c’est un week-end « classicisme » que nous propose le Paris Jazz Festival. L’ensemble Art Sonic, Jean-Charles Richard en solo, le duo Emile Parisien-Vincent Peirani et le quartet de Joshua Redman auront la lourde tache de conclure la vingtième édition du festival. Après deux décennies rythmées par les concerts, le Paris Jazz Festival n’a rien perdu de sa fraicheur et de son ambition. De quoi repartir pour vingt années de musique dans la capitale d’adoption du jazz.

Site officiel du festival