Le premier album fou d'un gang de Suédois post-punk...

C’est dans les vieux pots qu’on fait les bla-bla-bla... La tirade éculée a fait ses preuves et le pot des Viagra Boys est cabossé, rouillé voire fissuré. Comme leurs congénères de Shame ou Idles, ces énervés basés à Stockholm et emmenés par Sebastian Murphy, un Caruso californien tatoué aux oreilles de Dumbo (maman viking, papa ricain) vénèrent l’héritage anguleux, austère et violent du post punk. The Fall, Gang of Four, Birthday Party ou Jesus Lizards, ils connaissent ça sur le bout de leurs ongles en deuil. Sauf que les Viagra Boys qui publient leur premier album, Street Worms, ont une arme secrète que n’ont pas tous leurs confrères. Un sax. D'autres terroristes aujourd’hui morts ou en EHPAD avaient déballé eux aussi les binious (en tête, les Stooges d’Iggy sur Fun House avec Steve Mackay, sorte d’essentiel Coltrane trisomique), mais ces Viagra Boys ont vraiment l’art de caser un point-virgule ici ou un uppercut là grâce à Oskar Carls, leur souffleur maison.

Viagra Boys - Research Chemicals

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Sans surprise les guitares (pilotées par Benjamin Vallé) tiennent la corde sur chaque titre de leur album indispensable mais sont souvent contrées par les synthés de Martin Ehrencrona, bulle d'air moins stridente mais pas moins oppressante. Street Worms est surtout la tribune de ce Sebastian Murphy, digne héritier de Mark E Smith, capable de brailler comme un porc égorgé mais aussi de crooner comme un jeune Nick Cave... Tout ça est bien sale, bien effrayant et bien angoissant mais aussi bien fascinant.

Viagra Boys - Sports (Official Video)

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