Entre Asie et Occident, la Britannique façonne une musique plurielle à base de gamelan...

Le gamelan est l’un des instruments les plus étranges au monde. De Debussy à Steve Reich, les vibrations de cet ensemble de gongs accordés fascinent depuis des siècles les compositeurs occidentaux qui s’en inspirent ou l’utilisent pour élargir l’horizon de leur musique. Anglaise d’origine tamoule, la chanteuse Susheela Raman a placé sa collaboration avec son alter ego guitariste Sam Mills sous le signe de l’exploration entre deux mentalités musicales, celles de l’Occident et de l’Asie réunis par une ouverture et une sensibilité commune.

Cette nouvelle aventure, Ghost Gamelan qui vient de paraître est leur septième album, a démarré par la rencontre avec un troisième personnage Gondrong Gunarto, compositeur de gamelan javanais, qui, de son côté, étudie depuis des décennies les points de rencontre de ces deux mêmes cultures. Leur étroite collaboration a été élargie par les interventions du bassiste Dudley Phillips (Robert Wyatt, Bill Withers), des batteurs Malcolm Catto (Heliocentrics) et Charles Hayward (This Heat), ainsi que par la percussionniste française Lucie Antunes (Moodoïd, Aquaserge). L’alchimie est étonnante, ouvre une voie inédite mais qui devient vite familière.

Les chansons pop obtiennent une texture aérienne, on pense parfois aux ambiances créées par Angelo Badalamenti pour David Lynch, ou celles produites par Nino Rota pour Fellini, mais l’on reconnaît surtout la patte du tandem Raman-Mills, plus inspiré que jamais. Comme l’annonce le nom de cet album, il y a bien des fantômes dans cette musique, mais ils semblent soulagés d’avoir été réveillés et soupirent d’aise.

Susheela Raman - Ghost Gamelan (Trailer)

Susheela Raman

ECOUTEZ GHOST GAMELAN DE SUSHEELA RAMAN SUR QOBUZ

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !