Pour la deuxième fois, Arnaud Rebotini signe la B.O. d'un film de Robin Campillo...

En 2014, Arnaud Rebotini avait astucieusement collé son univers sonore sur les images d’Eastern Boys réalisé par Robin Campillo. Il alternait entre plages épurées qui lorgnaient tant vers le minimalisme que la musique répétitive à la Philip Glass et tornades electro sombres et hypnotiques. A l’arrivée, sa partition était un élément clef de ce beau film troublant qui sort le 23 août 2017…

Le cinéaste embarque pour la deuxième fois Monsieur Blackstrobe pour la bande originale de 120 battements par minutes. Une musique que le journaliste Didier Lestrade, qui connait aussi bien Act Up que la dance music, décrit ainsi : « De 1992 à 1995, la période que traite 120 BPM, la house est arrivée à son plus beau plateau... Cette B.O. est ce qui équilibre ce film, qui justifie ce titre si conceptuel : 120 BPM, le rythme naturel de la house et du cœur, la musique qui nous a fait tenir quand on n'y croyait plus, le mouvement musical le plus important de ces trente dernières années avec le hip hop… »

Pour cette entreprise passionnante mais délicate car alternant entre instants de lutte pure et séquences légères et hédonistes, Arnaud Robotini déroule une partition house multicolore pour laquelle il a créé un thème qu’on retrouve en pointillé d’un bout à l’autre. Une sorte de fil rouge incassable qui évolue selon les thèmes, minimalistes et introspectifs comme totalement dancefloor ou carrément planants limite new age. La force du musicien est de coller musicalement à l’époque de l’action – le début des années 90 – tout en rendant ses compositions contemporaines. Plus que pour Eastern Boys, cette B.O. de 120 battements par minutes devient un élément encore plus central du film de Campillo.

120 battements par minute - Bande Annonce

artsixMic

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