Le festival des TRANS ne présente décidément aucun symptôme de la crise de la quarantaine. Et pourtant déjà quatre décennies d’artistes ont pu connaître l’ambiance inoubliable de ce projet international des musiques actuelles, répété chaque année dans la ville de Rennes.

Du 5 au 9 décembre 2018, cette nouvelle édition se prépare à chambouler une fois de plus par son éclectisme et son ampleur. Il suffit de quelques chiffres pour réaliser qu’il ne s’agit pas d’une simple rencontre musicale en terre Bretonne. Plus d’une vingtaine de lieux pour cinq jours de festivité, soit 88 groupes et 3 compagnies de danse, explorant une vaste cartographie des genres musicaux et artistiques. Une vision XXL qui ne fait pas peur ! Loin des réglementations et des contraintes, les TRANS n’imposent ainsi aucun cahier des charges à ses artistes et ça s’entend.

Pour cette 40e édition, les musiques africaines modernes sont à l’honneur. De l’afro basse à la techno tribale en passant par le kuduro, personne ne reste sur le banc de touche. Au programme, l’afro-funk d’Ajate mais aussi Arp Frique, Muthoni Drummer Queen, les vibrations hypnotisantes de Nihiloxica ou la pop de Pongo. Un événement international aux tendances larges et variées perceptibles à travers sa sélection de groupe rock, pop-rock, punk et même psychédélique : Komodo, Bodega, Candeleros, EUT, Nabihah Iqbal, The Homesick, The Psychotic Monks, Bigger, Indianizer ou encore le disco punk des frenchies de Madmadmad.

Nihiloxica ©Grace Holyoake-Ward

Deux lignes directrices entre lesquelles le festival explore à sa manière les influences techno, les rythmiques hip-hop et soul, ainsi que l’expression plus directe des paroliers comme le rappeur Disiz La Peste ou la chanson expérimentale de Cyril Cyril. Ce cocktail multivitaminé met ainsi l’accent sur l’évolution des genres, souligne les contrastes des différentes esthétiques musicales et permet une visibilité importante pour les artistes émergents. Les éditions précédentes ont ainsi révélé de grands noms comme Björk, Ben Harper, Lenny Kravitz ou encore Nirvana.

Disiz La Peste© 2018 Polydor (France)

Au-delà de la scène, les champs d’action se multiplient. Tournée des artistes sur le territoire (avec ATOEM, Initials Bouvier Bernois, Praa et Rexrégis), conférences, rencontres et débats ainsi que des créations libres au théâtre de l’Aire (notamment avec l’actrice Aloïse Sauvage), tous ces mélanges sont bons à prendre.

Une véritable communion entre artistes, amateurs et passionnés prend forme et les projecteurs se tournent sur la région qui ne manque pas d’exposer ses meilleurs talents. Avec Fleuve et Nâtah Big Band, place à la musique bretonne et au charme folklorique. Après 40 ans d’existence, les TRANS ont su maintenir le sens principal de ce regroupement annuel : présenter la musique dans toute sa diversité pour connecter les festivaliers entre eux.

La playlist de la 40e édition des TRANS par Qobuz :

Retrouvez la programmation complète sur le site officiel ici