Cet enregistrement récent de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, ville native de l’auteur des œuvres qui en compose le programme, César Franck, m’a particulièrement impressionné par sa qualité technique, et aussi artistique pourrais-je ajouter.
Le sempiternel couplage Symphonie de Franck / Symphonie de Chausson, somme toute logique, de ces très belles œuvres du répertoire symphonique français de la fin du XIXème, ou encore avec les Variations symphoniques pour piano et orchestre, fait place dans cet album à un couplage de la Symphonie en ré mineur superbement interprétée avec une très belle vision du poème symphonique (enregistré seulement une fois auparavant) Ce qu’on entend sur la montagne (d’après le poème de Victor Hugo), et le Ballet allégorique Hulda, clôturant ce bel album très généreux (1h20).
La prise de son de l’orchestre restitue admirablement l’impression que l’on a en concert à l’écoute d’une imposante masse orchestrale comme celle employée dans ces œuvres, par exemple, lors des forte des premier et troisième mouvements de la Symphonie en ré mineur ou encore lors du crescendo de la majestueuse introduction de Ce qu’on entend sur la Montagne, qui sont restitués sans tassement ni confusion sonore (avec un léger mieux pour la version Studio Masters), tandis que les pizzicati des cordes du début du second mouvement de la Symphonie s’égrènent dans l’espace en donnant une grande sensation de réalisme, de même que tous les autres passages demandant de la délicatesse ou un jeu plus ou moins retenu.