Elles ne sont pas encombrantes, pas très onéreuses, proposent une belle palette de coloris, fun pour la plupart, disposent de leur propre électronique où l'on peut connecter deux sources analogiques et une source numérique, et aussi d'une liaison Bluetooth. Et de plus elles sonnent bien. Elles ont pour nom Steljes NS3.

Jamais deux sans trois, dit-on, et comme depuis le Jour de l'An, la semaine débute avec le banc d'essai d'un appareil de la marque Steljes, mais cela termine, pour le moment, la série.

Nous avions commencé par deux appareils connectés, le streamer MS2 et la radio SA60, et aujourd'hui il va s'agir d'une paire de petites enceintes amplifiées auxquelles on pourra raccorder deux sources analogiques, une source numérique en liaison optique, ou encore leur envoyer de la musique en Bluetooth, mais non aptX (auquel a droit le modèle NS1 destiné à une utilisation avec un ordinateur).

Sachant que leur partie conversion numérique analogique est compatible avec les signaux jusque 24 bits à 192 kHz,et qu'on peut leur adjoindre un caisson de grave, il sera largement préférable d'utiliser ces enceintes avec un DAC ou un streamer pour obtenir des résultats sonores de qualité, la liaison Bluetooth servant le cas échéant pour écouter des fichiers compressés stockés sur un smartphone.

Présentation

Les enceintes Steljes NS3 bénéficient d'une présentation attrayante et moderne, avec une seule concession au classicisme dans la riche variété de coloris très fun proposés, la finition exotique Bamboo. Et, bizarrement le blanc est absent alors que deux tons de noir sont présents (en fait un noir et un gris très foncé portant le doux nom très poétique et très musical de gun metal grey). Ci-dessous, la finition Artisan Blue, que nous trouvons très belle.

La façade de l'enceinte de droite, qui embraque l'électronique, est équipée d'un réglage de volume à plots et à course sans fin et de la fenêtre du récepteur de la télécommande à infra rouges, un beau modèle en aluminium brossé anodisé noir.

Les haut-parleurs, un tweeter à dôme souple en tissu de 25 mm de diamètre, et un boomer-médium de 10 cm de diamètre à membrane en fibre de verre, sont tous deux chargés par une amorce de pavillon en matière plastique de couleur noire. En plus d'améliorer leur rendement et la dispersion des fréquences, ces amorces de pavillon, jouent un rôle de protection passive en évitant que les haut-parleurs se trouvent dans le plan de la façade.

La plaque technique se trouve évidemment à l'arrière de l'enceinte droite et arbore une assez belle collection de connecteurs, mais pas d'entrée phono. La prise secteur, l'interrupteur et la paire de borniers pour brancher l'enceinte de gauche sont situés, de manière logique, dans la partie inférieure.

Les deux entrées analogiques stéréo, l'une sur prises Cinch, l'autre sur prise Jack 3,5mm, et la sortie pour un subwoofer, prennent place sur la gauche de l'évent d'accord du haut-parleur de grave-médium, tandis qu'on trouve sur sa droite une entrée numérique optique ainsi qu'un prise USB A pour recharger un smartphone, ou encore alimenter un streamer (ce n'est donc pas une entrée numérique).

Réalisation

On peut voir sur la vue ci-dessous l'intérieur de l'enceinte de droite qui reçoit une asse faible quantité de matériau amortissant. On remarquera aussi le diamètre important de l'aimant en ferrite du haut-parleur de grave-médium ainsi que la qualité et le sérieux du dimensionnement des composants du filtre passif d'aiguillage des fréquences.

L'électronique de l'enceinte est fixée sur la plaque technique et comporte plusieurs cartes, montées tant horizontalement que verticalement, avec au plus bas étage, l'alimentation à découpage, puis la carte d’amplification faisant appel à un modèle en classe D, dit numérique, et, de part et d'autre de l'évent d'accord, la carte numérique et la carte des entrées et sorties analogiques, que nous avons photographiées partiellement.

L'entrée numérique optique est gérée par un récepteur Cirrus Logic CS8416 (24 bits à 192 kHz) tandis que c'est une puce Wolfson WM8761 ((24 bits à 192 kHz également) qui se charge de la conversion numérique analogique. A leur côté se trouve le module de réception Bluetooth, et, non visible, le micro contrôleur de gestion de l'électronique de marque STC.

La commutation des entrées analogiques comme des signaux numériques convertis est réalisée par un circuit Princeton Technology PT2314E se trouvant à proximité des entrées analogiques. C'est aussi lui qui se charge du réglage du volume ainsi que des graves et aigus depuis les ordres envoyés par la télécommande.

Ecoute

Nous avons écouté ces enceintes Steljes NS3 en leur raccordant en liaison S/PDIF optique un streamer Icy Box IB-MP401 Air compatible UPnP et AirPlay, ceci afin de prendre en compte toute la chaîne de traitement du signal. Nous avons fait l'impasse sur la liaison Bluetooth, celle-ci n'étant pas aptX.

Et pour commencer, nous n'avons pas vraiment été tendres puisque nous avons choisi l'Allegro de la Suite Américaine de Dvorak, en version Hi-Res 24 bits à 96 kHz, interprétée par l'Orchestre du Festival de Budapest sous la direction d'Ivan Fischer, un morceau très vif et riche en couleurs.

Et bien, qu'à cela ne tienne, les petites Steljes NS3 se sont fait un plaisir de nous offrir une restitution plus que convaincante de cet Allegro en suivant sans peine ses inflexions et avec un bon respect des timbres instrumentaux, avec un triangle et des cymbales bien présents, même si ces dernières nous ont paru un peu appuyées, le tout avec une belle image sonore. Mais attention quand même à ne pas exiger des niveaux sonores trop élevés bien que ceux que l'on peut atteindre soient déjà assez confortables.

Plus posée, la Messe N°7 de l'album Delibes, Renner & Gounod: Masses se montre moins exigeante et bénéficie d'une restitution assez raffinée avec une belle et douce présence des chœurs et un discret accompagnement d'orgue d'une bonne tenue.

Dans un autre style musical, nous avons également été surpris (positivement) à l'écoute des titres North Star et Silent Space de l'album Tale Of Us aux graves séismiques où ceux-ci ne se contentaient pas de faire de la figuration et tenaient bien le devant de la scène même si leur impact se montrait un peu limité par la petite taille des boomers, mais ce n'était pas mal du tout et la restitution ne donnait pas l'impression de peiner.

Avec le très beau titre Eyes Without A Face de l'album Rebell Yell de Billy Idol, la restitution offre une certaine chaleur globale avec une bonne présence de la voix du chanteur, mais parfois un peu marquée, ce qui nous a incités à diminuer le niveau des aigus depuis la télécommande, c'est fait pour ça !

Pour conclure, bilan plus que positif pour ces petites enceintes amplifiées Steljes à la conception moderne et aux résultats sonores très corrects en regard de leur taille.

Spécifications

Manuel d'utilisation (en anglais)

Site Steljes Audio

Audio Marketing Services (importateur)

Contact

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