Zazie a bien retenu la leçon selon laquelle un album doit, si possible, commencer avec un morceau qui marque les esprits. Essenciel s’ouvre sur une chanson étonnante, une sorte d’expérimentation autour de l’idée de tempo, que Zazie accélère progressivement tout le long du morceau, jusqu’à ce qu’il s’emballe sans retenue. A l’image de ce Speed, le nouveau disque de Zazie développe un style musical singulier que la chanteuse qualifie elle-même « d’électrock ». C’est avec Edith Fambuena (productrice de Bashung et Daho) qu’elle a pensé ce dixième opus dans lequel des ambiances électro se mêlent subtilement à un piano acoustique (Dire ce que l’on danse), des guitares rock planantes (Va chercher), voire une harpe (la douce valse Veilleurs amis).
Quant aux beat techno, ils sont bien entendu présents dans Speed, mais aussi dans le très dansant Patatras. Du point de vue des paroles, on retrouve avec délectation les jeux de mots si typiques de l’univers de Zazie (Nos âmes sont, On s’aima fort), tout comme sa propension à parler sans fard du monde qui l’entoure – qu’il s’agisse des réseaux sociaux envahissants (Ma Story) ou de l’écologie (Essenciel).
Signe de la liberté absolue à laquelle la chanteuse est attachée : elle pose nue sur la pochette de cet Essenciel signée Laurent Seroussi, l’un des plus fidèles collaborateurs de l’interprète d'Un point c’est toi et de Zen. A noter que cet album marque le début de la collaboration entre Zazie et le label 6 & 7 de Pascal Nègre, ancien patron d’Universal.
Zazie - Speed (clip officiel)
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