Samedi 20 janvier, la 3e édition du Jazz Magazine Festival réunira, sur la scène parisienne du Trianon, Sandra Nkaké, Lisa Simone, Camille Bertault et les Glossy Sisters. Gagnez 2x2 places avec Qobuz !

Une soirée, quatre concerts et des voix de femmes ! Cette année, le Jazz Magazine Festival se conjuguera exclusivement au féminin.

Une troisième édition qui se tiendra samedi 20 janvier, dès 18h, au Trianon à Paris avec, par ordre de passage sur scène, les Glossy Sisters, Camille Bertault, Sandra Nkaké et Lisa Simone.

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Fraîchement débarquées sur les planches françaises, les Glossy Sisters ouvriront le festival. Ces trois chanteuses déjà surnommées les « Andrew Sisters du XXIe siècle » swinguent, scattent et rappent avec un sens des nuances, une expressivité et une élégance non dénuée de charme et d’humour. Surtout, Marion Chrétien, Lisa Caldognetto et Claudine Pauly sont à l’aise dans tous les types de répertoires qu’elles s’approprient avec finesse et virtuosité. Un vrai vent de fraîcheur qui souffle encore plus fort dans le contexte de la scène.

Les Glossy Sisters

Elle est également française et s’annonce déjà comme LA grande voix de 2018. Swing aérien et mots choisis, Camille Bertault est perçue comme la nouvelle princesse du scat funambule, après avoir été révélée via sa relecture très personnelle de Giant Steps de John Coltrane en version vocale (plus de 160.000 vues sur YouTube). Des Pas de géant sera justement le titre de son premier album à paraître le 20 janvier.

Sur ce disque, Bertault transforme cet exercice virtuose en un prodigieux manifeste de chanteuse libre qui explique, partage et professe sa passion – l’étourdissante chanson Là où tu vas. Ce texte drôle, lettré, humble et provocant à la fois, elle a demandé à Ravi Coltrane (le « fils de »…) le droit de le poser sur ce fameux Giant Steps et de l’enregistrer… Des mots, des rythmes, des notes, une manière époustouflante de faire cavaler le sens sur une musique savourée au mieux de sa forme : le Trianon risque de chavirer après le passage d’un tel ouragan de swing.

Camille Bertault - © Paul Rousteau

« Je ne suis pas que fougue », déclare Sandra Nkaké. Il est vrai que si elle peut enflammer son public à la manière des grandes soul women, cette chanteuse fascinante a publié en septembre l’émouvant Tangerine Moon Wishes. En découvrir la délicate sève musicale sur scène fera sans nul doute chavirer les cœurs les plus endurcis… L’esprit était jazz, l’énergie plutôt rock, le feeling assez pop et le groove définitivement imparable. En 2012 avec Nothing For Granted, Sandra Nkaké proposait un alliage qui pouvait paraître forcé ou contre-nature mais ne l’était jamais. Disque porté par la liberté d’une voix qui s’immisçait dans chaque recoin de mélodies soul savamment travaillées, il mettait surtout en exergue un chant souvent rageur, dans les mots qu’elle lâchait, dans les cambrures suaves qu’elle offrait…

Cinq ans plus tard, elle changeait son fusil d’épaule. Avec ce récent Tangerine Moon Wishes, celle qui est née au Cameroun et a grandi entre Paris et Yaoundé chantait son déracinement de femme, noire, citoyenne qui aspire à la paix individuelle et collective. On entend dans son écriture et son choix de mots un équilibre parfait entre des chansons arty et l’énergie vocale qu’on lui connait, de l’intime à l’universel. Sandra Nkaké semble avoir trouvé ici un nouveau chemin dans un territoire musical vierge, qui n’appartient qu’à elle. Un vrai voyage chamanique et introspectif qui ne ressemble à aucun autre et qui trouve sur scène comme une énergie décuplée.

Sandra Nkaké - © Benjamin Colombel / Jazz Village

Cette soirée exceptionnelle se terminera avec un set de Lisa Simone. Comme son illustre mère, elle ne se cantonne pas à un genre unique, préférant brasser plusieurs eaux sacrées de la Great Black Music. Avec le bien nommé My World qu’elle avait publié en 2016, la fille de Nina Simone avait signé un disque très personnel slalomant entre jazz, soul, funk et gospel. Et comme deux ans plus tôt avec All Is Well, cette envie de liberté lui fait aussi exister ailleurs que dans l’ombre de qui l’on sait…

Avec ses fidèles Hervé Samb, Reggie Washington et Sonny Troupé, la chanteuse trouvait les soutiens parfaits pour livrer sa musique soulful. Car My World était l’aboutissement d’un équilibre très efficace que Lisa Simone et ses musiciens avaient su faire exister sur scène sans discontinuer deux années durant. De nouveaux instruments sont venus étoffer le groupe originel. Une section de cuivres et des percussions pour soutenir les titres les plus groovy et un quatuor de cordes pour apporter un supplément d’âme. Mais ce disque était né sous le signe du vocal avant tout : la voix de Lisa, feutrée et habitée. Une bien belle façon de refermer la troisième édition de ce Jazz Magazine Festival 2018 en quelque sorte…

Lisa Simone - © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

Le règlement est disponible ici.

Le site du Trianon

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